Garance a été abandonnée par sa mère à sa naissance, même pas une naissance sous X qui aurait permis l’adoption, non, simplement abandonnée comme un tas de guenilles. Sa génitrice meurt et elle doit s’occuper des funérailles et se retrouve bien chargée avec l’urne contenant ses cendres. Alors remonte à la surface des souvenirs et, c’est Bécassine qui sera la confidente Ainsi, nous ferons connaissance de ces familles dites d’accueil et…. De maman Zita, qu’elle considère comme sa mère pour l’amour et la confiance qu’elle lui a donnés et jamais repris. Mais voilà,
les bonnes choses ne durent jamais et elle doit partir ailleurs et encore ailleurs….. Jusque chez Germaine où elle rencontre Raphaël également placé chez et c’est le grand Amour, avec un A majuscule….. Là aussi, tout se brise.
Ainsi ballotée, Garance se cherche dans le regard des autres, dans la vie des autres mais sans offrir la moindre concession. Elle est enfermée dans son mal être qui la brûle comme un feu intérieur. Elle attend son grand Amour et le cherche chez des amants de passage qui ne lui donneront jamais le plaisir qu’elle a connu dans les bras de Raphaël, la seule et unique fois où ils feront l’amour. Après, il est parti par peur, lâcheté ???? Ce plaisir qu’elle ne trouve pas est-ce elle qui se le refuse afin de ne plus se donner entièrement par peur de tout perdre comme à chaque fois ? Tout comme elle ne connaîtra jamais plus l’amour, quelque chose en elle s’est brisée et de ce chaos elle a fait une muraille que seule la peinture lui permet d’extérioriser (d’exorciser ?).
Il y a comme une dichotomie entre la narration et les « dialogues » avec sa poupée, le vocabulaire change, même l’intonation (je sais cela peut paraître idiot pour un livre) n’est plus la même. Maman Zita et Raphaël sont ses deux grands bonheurs absolus, alors c’est la descente dans la grande dépression et..
Garance n’est pas, à priori, une personne très sympathique. Très entière, elle manifeste peu d’empathie envers les autres, trop tournée vers ses tourments et ses recherches. Lorsque l’on n’est pas en paix avec soi-même, que l’on ne s’aime pas, que quelques chose manque, il est, tout simplement, très difficile de s’ouvrir aux autres.La postface donne un autre éclairage et oblige à repenser le livre autrement qu’à la première lecture et l’on peut dire : Aimer à perdre la raison…..
c’est un livre que je n’ai pu lâcher, j’ai pleuré, j’ai eu envie de crier à l’Injustice, j’ai souri….. Patrick Lunant écrit avec un rythme endiablé, c’est vivant, les phrases claquent, peu de temps morts. Les respirations sont données lorsqu’elle interpelle sa poupée. L’idéalisation de l’Absent peut être dangereuse lorsque la réalité fait son apparition.
Aimer à perdre la raison
Garance a été abandonnée par sa mère à sa naissance, même pas une naissance sous X qui aurait permis l’adoption, non, simplement abandonnée comme un tas de guenilles. Sa génitrice meurt et elle doit s’occuper des funérailles et se retrouve bien chargée avec l’urne contenant ses cendres. Alors remonte à la surface des souvenirs et, c’est Bécassine qui sera la confidente Ainsi, nous ferons connaissance de ces familles dites d’accueil et…. De maman Zita, qu’elle considère comme sa mère pour l’amour et la confiance qu’elle lui a donnés et jamais repris. Mais voilà, les bonnes choses ne durent jamais et elle doit partir ailleurs et encore ailleurs….. Jusque chez Germaine où elle rencontre Raphaël également placé chez et c’est le grand Amour, avec un A majuscule….. Là aussi, tout se brise.
Ainsi ballotée, Garance se cherche dans le regard des autres, dans la vie des autres mais sans offrir la moindre concession. Elle est enfermée dans son mal être qui la brûle comme un feu intérieur. Elle attend son grand Amour et le cherche chez des amants de passage qui ne lui donneront jamais le plaisir qu’elle a connu dans les bras de Raphaël, la seule et unique fois où ils feront l’amour. Après, il est parti par peur, lâcheté ???? Ce plaisir qu’elle ne trouve pas est-ce elle qui se le refuse afin de ne plus se donner entièrement par peur de tout perdre comme à chaque fois ? Tout comme elle ne connaîtra jamais plus l’amour, quelque chose en elle s’est brisée et de ce chaos elle a fait une muraille que seule la peinture lui permet d’extérioriser (d’exorciser ?).
Il y a comme une dichotomie entre la narration et les « dialogues » avec sa poupée, le vocabulaire change, même l’intonation (je sais cela peut paraître idiot pour un livre) n’est plus la même. Maman Zita et Raphaël sont ses deux grands bonheurs absolus, alors c’est la descente dans la grande dépression et..
Garance n’est pas, à priori, une personne très sympathique. Très entière, elle manifeste peu d’empathie envers les autres, trop tournée vers ses tourments et ses recherches. Lorsque l’on n’est pas en paix avec soi-même, que l’on ne s’aime pas, que quelques chose manque, il est, tout simplement, très difficile de s’ouvrir aux autres.La postface donne un autre éclairage et oblige à repenser le livre autrement qu’à la première lecture et l’on peut dire : Aimer à perdre la raison…..
c’est un livre que je n’ai pu lâcher, j’ai pleuré, j’ai eu envie de crier à l’Injustice, j’ai souri….. Patrick Lunant écrit avec un rythme endiablé, c’est vivant, les phrases claquent, peu de temps morts. Les respirations sont données lorsqu’elle interpelle sa poupée. L’idéalisation de l’Absent peut être dangereuse lorsque la réalité fait son apparition.