Tous les cinq ans, les Français élisent leur président. Je profite de ce moment pour rappeler qu'un adulte sur deux est en surpoids, dont un tiers souffrant d'obésité. Quand tant de citoyens sont menacés dans leur bien-être, leur santé, leur dignité et leur survie, le problème n'est plus seulement sanitaire, il devient politique. Plus de quarante ans de pratique quotidienne de la nutrition m'ont convaincu que ce nouveau fléau tient beaucoup moins à la physiologie, au métabolisme ou aux calories ingérées qu'au besoin profondément humain de se réchauffer en mangeant pour supporter la froideur de la société marchande.
Ne rien faire, c'est désespérer des citoyens dans leur santé et leur dignité. Les guérir de leur surpoids, c'est heurter frontalement les intérêts et les lobbies des plus beaux fleurons de notre économie, notamment l'agroalimentaire et le pharmaceutique. Je propose donc à notre prochain président un projet humanitaire, sanitaire et surtout économique où l'on n'empêche plus les Français de maigrir.
Et où la France, utilisant ses filières d'excellence, sa réputation et sa singularité devienne le leader mondial de la lutte contre le surpoids, ce qui lui ouvrirait un formidable marché de deux milliards de terriens.