Le grand air est ici tout autant étouffant que vivifiant. L'enfance des trois héros, entre lac et forêt suédoise, semble heureuse mais des indices sont disséminés ici et là, alourdissant l'atmosphère. L'alternance entre âge adulte, relaté à rebours, et jeunes années accentue également cette tension latente qui imprègne le récit. Le narrateur, cadet de la fratrie, est non-fiable, ce qui permet à Alex Schulman de faire éclater la vérité à la toute fin, soulignant les mécanismes de défense de l'esprit humain et les failles de notre mémoire (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/01/17/les-survivants-alex-schulman/)
Très bon roman !
#Chronique pour les Editions Michel Lafon : Les survivants d'Alex Schulman
{Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d’enfance, non loin d’une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où, vingt ans auparavant, un drame a changé le cours de leur existence.}