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Dimanche dernier on a décidé d'être heureux, on tressaille de joie, nos sourires affolés gâchent la journée des gens qui ont perdu à jamais leur innocence. On a récupéré notre virginité en fracassant l'indifférence des portes fermées. On passe de l'autre côté de la rue pour fermer les yeux de la laideur avec nos mains crasseuses d'amour après son dernier soupir. J'échange la moitié de mon sang contre la moitié du tien.
L'équilibre est atteint, la laideur peut crever. Ksénia Lukyanova parle de l'amour d'une écriture frondeuse à l'élégance insolite. Ses textes pétris de vitalité disent les relations qui se tissent et se défont. Elle en explore la part de lumière et d'ombre, en soupèse le terrible, en dit la merveille. Pour reprendre ce que Blaise Cendrars pensait du peintre Chagall, elle écrit avec toute la sexualité exacerbée de la province russe.
Ecrits à l'occasion d'une rencontre amoureuse qui n'a pas duré et dont elle raconte les épiphanies, ils interpellent et touchent le lecteur.