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Les Dames de Saint-Pétersbourg
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Nina Berberova
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1927
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fusillades
Tout d'abord, l'histoire qui se déroule sans encombre, est bouleversée par une mort subite et inattendue de la mère, Barbara Ivanovna ! Cette mort saisit littéralement le lecteur à la gorge, par le seul fait que cette dernière s’exécute lors d'une scène très courte, en un éclair ! Il faut également noter que si la mort est aussi brièvement illustrée dans ce roman, c'est que la nouvelle elle-même - car il est alors possible de parler de nouvelle - est extrêmement brève, composée de seulement 76 pages. De ce fait, Nina Berberova arrive à nous démontrer en un temps relativement
court, en quelques lignes, tout le nectar russe et ce que nous devons retenir de son style d'écriture. Par ailleurs, les fins de chapitres se concluent toujours par des phrases pointilleuses et magnifiques, à l'instar d'un rideau de velours que l'auteure dépose devant les yeux du lecteur, avant d'opérer une superbe transition, en une ouverture vers le chapitre suivant...
"Les Dames de Saint-Pétersbourg" constitue donc le nectar, l'essentiel et l'essence même de l'écriture de Nina Berberova, une formidable auteure russe imprégnée par les difficultés sociales de son temps et de son immense pays natal, la Russie, magnifiquement mis en lumière par les petits formats éditoriaux d'"Actes Sud".
À la fin de la nouvelle, Marguerite Ivanovna reviendra sur les traces de sa mère pour se recueillir sur sa tombe, dix ans plus tard, accompagnée de sa propre fille éreintée par le voyage. Mais des drames sont survenus entre temps et c'est tout un cimetière qui a remplacé l'unique tombe de sa défunte mère...
Nina Berberova nous offre ici, le drame d'une Russie ravagée, meurtrie, lardée de cicatrices, portant sur ses épaules frileuses, le fardeau de ses tueries, de ses révoltes et laissant irrémissiblement des victimes derrière elle. Une Russie combative et grande, dont l'auteure est sensiblement nostalgique dans ces années 1930, consciente du vaste phénomène d'émigration de la Révolution russe. Une pesante mélancolie achève donc ce récit et dépose dans le cœur du lecteur, un amour profond pour cet impressionnant pays...
Un roman dramatique, poétique et mélancolique
Tout d'abord, l'histoire qui se déroule sans encombre, est bouleversée par une mort subite et inattendue de la mère, Barbara Ivanovna ! Cette mort saisit littéralement le lecteur à la gorge, par le seul fait que cette dernière s’exécute lors d'une scène très courte, en un éclair ! Il faut également noter que si la mort est aussi brièvement illustrée dans ce roman, c'est que la nouvelle elle-même - car il est alors possible de parler de nouvelle - est extrêmement brève, composée de seulement 76 pages. De ce fait, Nina Berberova arrive à nous démontrer en un temps relativement court, en quelques lignes, tout le nectar russe et ce que nous devons retenir de son style d'écriture. Par ailleurs, les fins de chapitres se concluent toujours par des phrases pointilleuses et magnifiques, à l'instar d'un rideau de velours que l'auteure dépose devant les yeux du lecteur, avant d'opérer une superbe transition, en une ouverture vers le chapitre suivant...
"Les Dames de Saint-Pétersbourg" constitue donc le nectar, l'essentiel et l'essence même de l'écriture de Nina Berberova, une formidable auteure russe imprégnée par les difficultés sociales de son temps et de son immense pays natal, la Russie, magnifiquement mis en lumière par les petits formats éditoriaux d'"Actes Sud".
À la fin de la nouvelle, Marguerite Ivanovna reviendra sur les traces de sa mère pour se recueillir sur sa tombe, dix ans plus tard, accompagnée de sa propre fille éreintée par le voyage. Mais des drames sont survenus entre temps et c'est tout un cimetière qui a remplacé l'unique tombe de sa défunte mère...
Nina Berberova nous offre ici, le drame d'une Russie ravagée, meurtrie, lardée de cicatrices, portant sur ses épaules frileuses, le fardeau de ses tueries, de ses révoltes et laissant irrémissiblement des victimes derrière elle. Une Russie combative et grande, dont l'auteure est sensiblement nostalgique dans ces années 1930, consciente du vaste phénomène d'émigration de la Révolution russe. Une pesante mélancolie achève donc ce récit et dépose dans le cœur du lecteur, un amour profond pour cet impressionnant pays...