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Chef d'Etat au début de la vingtaine (mars-avril 1977), après avoir occupé le poste de coordinateur du Comité national populaire, ancêtre de l'Assemblée nationale, Ibrahim Halidi Abderemane (1954-2020) s'engage très tôt au service de son pays, les Comores. Rien ne prédestinait cet enfant du Nioumakélé, région enclavée et extrêmement pauvre, ravagée par un cyclone à sa naissance, à occuper des hautes fonctions.
C'est à titre de témoin privilégié de l'histoire politique comorienne qu'il apporte un éclairage nouveau sur les événements qui ont marqué la mémoire collective : le régime révolutionnaire d'Ali Soilihi, dont il était le numéro deux ; la présidence de Saïd Mohamed Djohar, au cours de laquelle il a occupé le poste de Premier ministre — le seul d'ailleurs arrivé à la primature à l'issue d'élections législatives libres et démocratiques — ; la déchéance de Mohamed Taki Abdoulkarim, laminé par des mouvements sécessionnistes.