C'est avec ce roman que j'ai découvert Paul Auster, et c'est certainement celui que je retiens, comme le plus marquant, le plus oppressant. Gros lecteur de SF, j'ai emprunté le livre à la bibliothèque en pensant que j'allais lire un récit post-apocalyptique. Mais j'ai découvert autre chose, une histoire vraiment fascinante, par la forme d'abord, une longue lettre écrite par une femme qui est partie à la recherche de son frère, elle décrit son cheminement dans une ville oppressante, comme en décomposition, où survivre est une lutte au jour le jour. La noirceur du récit vous mouline,
la vie se confronte au désir de mort, l'avenir semble ne plus pouvoir exister, l'écroulement de tout fondement devient une règle absurde, on peut y lire une dénonciation du totalitarisme. Pourtant c'est dans l'écriture même de la lettre d'Anna que frémit une lueur d'espoir, tant qu'elle raconte son parcours, jusqu'à l'absurde, les mots sont des frémissements de vie en lutte contre le néant, les mots sont les yeux d'Anna, le temps de les lire, la vie palpite ne laissant que l'espoir d'une nouvelle lettre.
In the country of last things
C'est avec ce roman que j'ai découvert Paul Auster, et c'est certainement celui que je retiens, comme le plus marquant, le plus oppressant. Gros lecteur de SF, j'ai emprunté le livre à la bibliothèque en pensant que j'allais lire un récit post-apocalyptique. Mais j'ai découvert autre chose, une histoire vraiment fascinante, par la forme d'abord, une longue lettre écrite par une femme qui est partie à la recherche de son frère, elle décrit son cheminement dans une ville oppressante, comme en décomposition, où survivre est une lutte au jour le jour. La noirceur du récit vous mouline, la vie se confronte au désir de mort, l'avenir semble ne plus pouvoir exister, l'écroulement de tout fondement devient une règle absurde, on peut y lire une dénonciation du totalitarisme. Pourtant c'est dans l'écriture même de la lettre d'Anna que frémit une lueur d'espoir, tant qu'elle raconte son parcours, jusqu'à l'absurde, les mots sont des frémissements de vie en lutte contre le néant, les mots sont les yeux d'Anna, le temps de les lire, la vie palpite ne laissant que l'espoir d'une nouvelle lettre.