Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Tous les personnages du Tutu sont des excentriques, des extravagants, voire des monstres - au sens propre du mot. Le premier d'entre eux, Mauri de Noirof,...
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Tous les personnages du Tutu sont des excentriques, des extravagants, voire des monstres - au sens propre du mot. Le premier d'entre eux, Mauri de Noirof, épouse une riche héritière obèse et portée sur la boisson, engrosse une femme à deux têtes qui s'exhibait dans les cirques, devient député, ministre de la Justice, et se livre en compagnie de sa mère à des orgies de débris anatomiques. Imprimé en 1891 par Léon Genonceaux (alors éditeur de Rimbaud et de Lautréamont), découvert par Pascal Pia qui en révéla l'existence dans un article de la Quinzaine Littéraire en 1966 : Le Tutu n'a été rendu public qu'en 1991, par les Editions Tristram, provoquant émoi et sidération chez nombre de critiques et lecteurs. Si l'absence d'un auteur clairement identifié et la surprenante modernité de l'écriture - qui annonce Jarry, Queneau, le Surréalisme - ont pu faire soupçonner à certains une supercherie, l'authenticité de ce chef-d'œuvre est aujourd'hui établie de manière irréfutable. En complément de cette édition définitive du Tutu, la seconde partie du volume comprend, outre une postface inédite de Julian Rios et la reprise du texte fondateur de Pascal Pia, une enquête détaillée et illustrée sur le destin rocambolesque de ce roman hors normes, due au spécialiste de Rimbaud et de Lautréamont, Jean-Jacques Lefrère.