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Au tournant du XXe siècle, John Bernard Books est l'un des derniers survivants de la conquête de l'Ouest. Après des années passées à affronter les plus grandes gâchettes du Far West, il apprend qu'il est atteint d'un cancer incurable : il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Les vautours se rassemblent pour assister au spectacle de sa mort, parmi lesquels un joueur, un voleur de bétail, un pasteur, un croque-mort, une de ses anciennes maîtresses, et même un jeune admirateur.
Mais Books refuse de disparaître sans un dernier coup d'éclat et décide d'écrire lui-même l'ultime chapitre de sa propre légende. À l'instar de Larry McMurtry avec Lonesome Dove, Glendon Swarthout signe avec Le Tireur un western incontournable. Il a été porté à l'écran par Don Siegel en 1976, avec John Wayne dans son dernier grand rôle.
Le dernier des géants
J'ai attaqué ce roman après avoir lu Refuge, ce que je déconseille. Le cancer s'y invite, une fois de plus, en compagnon du personnage principal, figure légendaire, tueur impitoyable pour certains, et qui vient d'apprendre sa mort prochaine. Ayant si souvent fait face à la mort ce dernier demande à son médecin de ne lui cacher aucun détails et de lui décrire ce que sera sa fin ; les premières notes d'une fugue impitoyable s'engage alors... Les comptes se soldent de manière tranchante, et la valse des profiteurs de tout poils est traitée avec beaucoup d'humour et quelques coups de pied au cul mémorables. L'histoire se termine en un crescendo, attendu certes, mais d'une telle précision chirurgicale, qu'on en reste un peu sonné, et c'est tant mieux. J'ai pas eu l'occasion de voir le film de Don Siegel, avec John Wayne, je me demande, je souhaite, connaissant un peu ce réalisateur, qu'il ait su préserver la tonalité crépusculaire du roman.