Le Gouiran nouveau est arrivé! C’est toujours avec grand plaisir que les lecteurs de cet auteur aussi prolixe qu’inventif découvrent son dernier petit noir. On se souvient de titres emblématiques comme “Putain de pauvres!”, “Sous les pavés, la rage”, “Maudits soient les artistes” qui ont fait la réputation de l’écrivain. L’une des particularités de Gouiran tient à sa passion pour l’histoire, chacun de ses vingt six romans nous propose une plongée au coeur d’un passé souvent trouble. C’est de nouveau le cas avec “Le diable n’est pas mort à Dachau”qui
voit Henri Majencoules, un jeune mathématicien qui travaille en Californie sur le projet Arpanet – acronyme de “Advanced Research Projects Agency Network » qui correspondait dans les années 1960 aux balbutiements d’Internet - rentre dans son village natal Agnost-d’en-haut en 1967. Agnost est un bourg montagnard du sud de la France très loin d’une Californie innovante du mouvement hippie, de la musique psychédélique, et de la créativité scientifique. Majencoules y revient à contre cœur pour assister aux obsèques de la mère, en présence d’un père taiseux et mutique.
Un événement va cependant bouleverser la vie du petit village car la veille de l’arrivée d’Henri les Stokton, un couple d’Américains et leur petite fille, installés à Agnost d’en haut depuis quelques mois, sont retrouvés massacrés dans leur maison. Henri va alors aider son ami journaliste Antoine Camarro, chargé de suivre le déroulement de l’affaire pour le journal « France Soir », à mener son enquête parallèlement avec celle de la police. L’affaire va rapidement prendre un cours surprenant avec des ramifications étranges qui relient l’horreur des camps de la mort, les expérimentations médicales sur des déportés, la guerre froide qui justifia la récupération des savants Allemands par l’US Army et l’OSS qui deviendra plus tard la CIA. Gouiran nous propose de nouveau un polar hyper documenté, rythmé et efficace qui s’offre même un petit détour par l’affaire du pain maudit de Pont Saint Esprit qui défraya la chronique au début des années 1950. La méthode fonctionne encore à plein avec “Le diable n’est pas mort à Dachau” qui révèle les turpitudes de certains états dans les années qui suivirent la seconde guerre mondiale.
Archibald PLOOM
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
Le Gouiran nouveau est arrivé! C’est toujours avec grand plaisir que les lecteurs de cet auteur aussi prolixe qu’inventif découvrent son dernier petit noir. On se souvient de titres emblématiques comme “Putain de pauvres!”, “Sous les pavés, la rage”, “Maudits soient les artistes” qui ont fait la réputation de l’écrivain. L’une des particularités de Gouiran tient à sa passion pour l’histoire, chacun de ses vingt six romans nous propose une plongée au coeur d’un passé souvent trouble. C’est de nouveau le cas avec “Le diable n’est pas mort à Dachau”qui voit Henri Majencoules, un jeune mathématicien qui travaille en Californie sur le projet Arpanet – acronyme de “Advanced Research Projects Agency Network » qui correspondait dans les années 1960 aux balbutiements d’Internet - rentre dans son village natal Agnost-d’en-haut en 1967. Agnost est un bourg montagnard du sud de la France très loin d’une Californie innovante du mouvement hippie, de la musique psychédélique, et de la créativité scientifique. Majencoules y revient à contre cœur pour assister aux obsèques de la mère, en présence d’un père taiseux et mutique.
Un événement va cependant bouleverser la vie du petit village car la veille de l’arrivée d’Henri les Stokton, un couple d’Américains et leur petite fille, installés à Agnost d’en haut depuis quelques mois, sont retrouvés massacrés dans leur maison. Henri va alors aider son ami journaliste Antoine Camarro, chargé de suivre le déroulement de l’affaire pour le journal « France Soir », à mener son enquête parallèlement avec celle de la police. L’affaire va rapidement prendre un cours surprenant avec des ramifications étranges qui relient l’horreur des camps de la mort, les expérimentations médicales sur des déportés, la guerre froide qui justifia la récupération des savants Allemands par l’US Army et l’OSS qui deviendra plus tard la CIA. Gouiran nous propose de nouveau un polar hyper documenté, rythmé et efficace qui s’offre même un petit détour par l’affaire du pain maudit de Pont Saint Esprit qui défraya la chronique au début des années 1950. La méthode fonctionne encore à plein avec “Le diable n’est pas mort à Dachau” qui révèle les turpitudes de certains états dans les années qui suivirent la seconde guerre mondiale.
Archibald PLOOM