En cours de chargement...
En périphérie parisienne, aux abords d'une voie ferrée, des cabanons s'alignent. C'est le domaine des gueux : Môme, Boc', Betty, Luigi, Capo et Krishna. Ces marginaux ont trouvé là un espace de vie que personne ne songe à leur contester. Leur train-train va être perturbé par la mort de trois femmes retrouvées découpées sur les voies. Suicides ? Meurtres ? Crimes en série perpétrés par le Dingue, ce mystérieux tueur insaisissable ? Le capitaine Evariste Blond et sa stagiaire Christelle Augier vont tout faire pour le déterminer.
Au-delà de l'affaire criminelle qui réserve son lot de surprises et de suspense, la grande richesse de ce roman réside dans son humanité : des flics aux "gueux", tous les protagonistes sont justes et attachants. Hervé Sard livre une réflexion singulière sur le bonheur, le nécessaire et le superflu, les préjugés et la consommation de masse avec cette question en filigrane : combien de temps encore les gueux auront-ils une — petite — place dans ce monde sans pitié pour les parias ? Publié pour la 1re fois en 2011 par la maison d'édition Krakoen puis réédité en 2013 par Après la lune dans sa collection "Lunes blafardes", ce magnifique roman ne pouvait retomber dans l'oubli.
La Gidouille a décidé de le rééditer une nouvelle fois. Autant que du polar, c'est son côté humaniste plein de tendresse et de réalisme mêlé à un talent littéraire indéniable qui en fait un récit captivant.