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Allah, le Califat, l'Enfer, Satan, voici quelques-uns des multiples symboles de la dramaturgie djihadiste de l'"Etat islamique". Une dramaturgie aux intonations homériques, glorificatrice d u chaos et de la mort. Cette épopée mortifère, loin d'horrifier, fascina des milliers de personnes, et continue à souffler son venin dans le cerveau de bien d'autres. Cette réalité paradoxale qui fait de la terreur un idéal incite à s'interroger sur l'identité passionnelle et persuasive du mythe religieux et sur sa signification, ou sur les opérations de sa fabrique, de sa manipulation et de son activation.
Une question qui évoque celle du langage propagandiste, de ses procédures, de ses logiques et de ses fonctions et qui s'articule avec celle du statut des acteurs du langage et celle des dérives de la parole, notamment religieuse. C'est à ces questions qu'a tenté de répondre la chercheuse dans cette étude réalisée sous l'angle d'une approche pluridisciplinaire, mêlant l'histoire, les sciences politiques et sociales, l'anthropologie et la sémiotique.
Une étude qui ne se limite pas à l'examen de l'identité discursive de cette organisation, mais qui la dépasse pour peindre son portrait historique, culturel, social et politique. Il s'agit d'une critique d'une des sectes contemporaines les plus tristement célèbres, dont le fonctionnement et l'identité rappellent une secte vieille de huit siècles, celle des Assassins.