Je dois commencer en vous disant que cela fait plus de 5 ans que j’ai ce roman dans ma PAL, d’après la date que j'ai écrite au crayon sur la première page. Et je n’ai pas la moindre idée de comment il y est arrivé. Il était donc largement temps de l’en sortir !
Ce titre est le 6e de la saga Charlie Parker mais, dans l’ensemble, rien n’empêche de débuter par lui. Le personnage de Parker fait bien quelques références à son passé, des personnages qu’il semble avoir déjà croisés ressurgissent bien, et le lecteur se doute que leur psychologie a évolué, mais cela est
fait par l’auteur avec suffisamment de légèreté pour ne pas gêner la lecture.
Bon, parlons de l’histoire maintenant. Elle est glauque et dans la veine de ces thrillers américains qu’on trouve à foison. La fille d’un pédopsychiatre disparu depuis 5 ans est harcelée. Elle fait appel à Charlie Parker, ex-flic et détective privé, pour régler le problème. Mais le harceleur cherche sa fille, que le docteur disparu aurait suivie. Il n’entend donc pas abandonner. En creusant, Parker va tomber sur une grosse affaire de pédophilie, et aborder sur les rives de l’horreur.
C’est bien écrit, indubitablement, puisque je me suis enfilée les presque 600 pages rapidement sans broncher. Pas très original dans la construction, en dehors d’un aspect fantastique donné par petites touches au récit, qui ne m’ont d’ailleurs pas convaincue : le détective, ainsi que quelques autres personnages, voient des fantômes, êtres sombres et glaçants, qui les accompagnent dans leurs tourments. Parker se retrouve aux prises avec son passé et ses remords. S’il ne veut pas se poser un justicier, un désir farouche de vengeance le tient. Il refuse de tourner la page, de s’apaiser et de donner une chance à sa deuxième famille. Quelques touches d’humour aussi sont bienvenues pour alléger un tout petit peu l’atmosphère pesante de l’affaire et décelables notamment dans les dialogues entre Parker et Merrick, ou avec les deux anges gardiens que le détective appelle à sa rescousse, Louis et Angel (si on peut dire, car sans que tous les détails ne soient donnés dans ce tome, le lecteur comprend bien qu’il ne s’agit pas d’enfants de chœur).
Sachant que l’auteur est Irlandais, je me demande pourquoi il situe l’action aux États-Unis. J’ai un peu l’impression que, comme pour un Maxime Chattam, il s’agit surtout de trouver un moyen de vendre outre-Atlantique. Alors qu’à mes yeux, cela aurait apporté une toute autre saveur de situer le récit en Irlande.
Pas très original donc, mais efficace. Un bon roman de vacances pour ne pas se prendre la tête. Une lecture agréable qui ne me laissera guère de souvenir d’ici quelques temps.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/08/la-proie-des-ombres-john-connolly.html
La proie des ombres
Je dois commencer en vous disant que cela fait plus de 5 ans que j’ai ce roman dans ma PAL, d’après la date que j'ai écrite au crayon sur la première page. Et je n’ai pas la moindre idée de comment il y est arrivé. Il était donc largement temps de l’en sortir !
Ce titre est le 6e de la saga Charlie Parker mais, dans l’ensemble, rien n’empêche de débuter par lui. Le personnage de Parker fait bien quelques références à son passé, des personnages qu’il semble avoir déjà croisés ressurgissent bien, et le lecteur se doute que leur psychologie a évolué, mais cela est fait par l’auteur avec suffisamment de légèreté pour ne pas gêner la lecture.
Bon, parlons de l’histoire maintenant. Elle est glauque et dans la veine de ces thrillers américains qu’on trouve à foison. La fille d’un pédopsychiatre disparu depuis 5 ans est harcelée. Elle fait appel à Charlie Parker, ex-flic et détective privé, pour régler le problème. Mais le harceleur cherche sa fille, que le docteur disparu aurait suivie. Il n’entend donc pas abandonner. En creusant, Parker va tomber sur une grosse affaire de pédophilie, et aborder sur les rives de l’horreur.
C’est bien écrit, indubitablement, puisque je me suis enfilée les presque 600 pages rapidement sans broncher. Pas très original dans la construction, en dehors d’un aspect fantastique donné par petites touches au récit, qui ne m’ont d’ailleurs pas convaincue : le détective, ainsi que quelques autres personnages, voient des fantômes, êtres sombres et glaçants, qui les accompagnent dans leurs tourments. Parker se retrouve aux prises avec son passé et ses remords. S’il ne veut pas se poser un justicier, un désir farouche de vengeance le tient. Il refuse de tourner la page, de s’apaiser et de donner une chance à sa deuxième famille. Quelques touches d’humour aussi sont bienvenues pour alléger un tout petit peu l’atmosphère pesante de l’affaire et décelables notamment dans les dialogues entre Parker et Merrick, ou avec les deux anges gardiens que le détective appelle à sa rescousse, Louis et Angel (si on peut dire, car sans que tous les détails ne soient donnés dans ce tome, le lecteur comprend bien qu’il ne s’agit pas d’enfants de chœur).
Sachant que l’auteur est Irlandais, je me demande pourquoi il situe l’action aux États-Unis. J’ai un peu l’impression que, comme pour un Maxime Chattam, il s’agit surtout de trouver un moyen de vendre outre-Atlantique. Alors qu’à mes yeux, cela aurait apporté une toute autre saveur de situer le récit en Irlande.
Pas très original donc, mais efficace. Un bon roman de vacances pour ne pas se prendre la tête. Une lecture agréable qui ne me laissera guère de souvenir d’ici quelques temps.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/08/la-proie-des-ombres-john-connolly.html