Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Marie-Claude Vincent est de la race toujours vaincue et pourtant invincible des libérateurs de l'amour. Ses livres ne manifestent pas d'autre urgence...
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Marie-Claude Vincent est de la race toujours vaincue et pourtant invincible des libérateurs de l'amour. Ses livres ne manifestent pas d'autre urgence que celle de faire vivre " l'amour en vérité ", par la blessure, par l'entaille pratiquée largement dans le jour. Si, souvent, l'effusion de sang ne peut être évitée, nous n'entrons pas pour autant par ce livre dans un monde infernal. Dans ces nouvelles brèves, hantées par le passage d'amantes, de petites filles et de grands fauves, la lumière de l'enfance (ou celle des anges) est rarement perdue. Le sacrifice n'est pas gratuit, il participe de l'ordre du monde. Et il n'y a pas de répit. Il faut courir, crier dans les rues, fuir parfois pour mieux affronter.
Ces récits de sorcière, de femme, de mère, d'amante, sont aussi des poèmes en prose. Ou bien encore des équations à la rigueur foudroyante, des outils de haute précision que le lecteur pourra utiliser pour détruire en lui, comme par la concentration extrême d'une lumière, la médiocrité amoureuse et le désir de possession.
Tant il est vrai que le tigre est infiniment moins dangereux que " les hypocrisies, les corruptions, les formes banales du désir ".
Jean Pierre Vidal