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Octobre 2010. Quand John Earle McClaren, ancien maire respecté de Hammond, dans l'Etat de New York, aperçoit sur le bord de la route un individu à la peau foncée brutalisé par des agents de police, il se fait de son intervention un devoir moral. Car après tout, qui serait mieux placé que lui, homme blanc, puissant, pour s'interposer ? Alors qu'il tente de ramener les officiers à la raison, des coups de Taser l'envoient au sol.
A soixante-sept ans, le choc est trop grand... Que reste-t-il à une famille quand son seul point de ralliement était ce père aujourd'hui subitement enterré ? Désormais veuve, Jessalyn ne semble pas trouver la force nécessaire pour tenir, elle qui a toujours vécu au second plan, dévouée à son mari. Et une entente est-elle possible parmi les cinq enfant, cinq adultes si différents, englués dans le quotidien, préoccupés par leur vie de couple, pris dans leurs ambitions, leurs regrets et leurs secrets ?
Portrait de famille empesé par trop de longueurs
Le portrait de famille se dessine lentement, alors que les focalisations s'alternent, que les parenthèses et les italiques éclosent sur la page pour mieux donner corps aux atermoiements des héros. Pourtant, ces derniers sont caricaturaux, comme moulés sur des modèles types, ce qui dessert grandement le roman, tout comme les longueurs – inévitables dans un livre de 930 pages – qui empèsent aussi la fresque sociétale (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/11/16/la-nuit-le-sommeil-la-mort-les-etoiles-joyce-carol-oates/)