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Comme beaucoup de Péruviens, Alberto Coiro est venu chercher du travail à Santiago du Chili, et lorsqu'il disparaît brutalement Heredia, le détective privé mélancolique et désabusé, se laisse persuader de partir à sa recherche. Il explore l'univers des vagabonds et des chiffonniers qui, la nuit, envahissent la ville. Il découvre les réseaux de jeux clandestins, les salles de billard, le trafic de cocaïne et tout un monde glauque.
Mais il croise aussi le sourire de la jolie Violeta. Flanqué de ses complices habituels, son chat Simenon qui lui donne des conseils philosophiques, Seron le flic à la retraite, Anselmo le kiosquier turfiste et Campbell le journaliste, il nous plonge dans le Santiago de l'émigration et du racisme. Avec une intrigue bien menée dans une ville à la fois banale et fantastique, Diaz-Eterovic prouve qu'il est un auteur de romans noirs avec lequel il faut compter.
Un privé chilien et un chat
Voilà un privé tout ce qu'il y a de plus attachant : il a bientôt 50 ans, il est célibataire mais a quelques liaisons, il est souvent à court d'argent et joue aux courses (parfois il gagne), il picole juste un peu histoire de fréquenter les bars du quartier (on y append beaucoup de choses), il écoute du jazz et du classique (surtout Mahler) et c'est un gros lecteur (Léo Malet, Simenon, Shakespeare, Boulgakov, Conrad...). Il a des relations intéressantes avec quelques amis, en particulier le vieil Anselmo, kiosquier en bas de l'immeuble, Cardoza l'inspecteur de police, Campbell le journaliste, Franklin Serón le flic retraité, et un mystérieux écrivain en panne d'idées à qui il balance ses histoires.
Et puis aussi, il y a un véritable dialogue entre Heredia et Simenon, bon pas devant témoin, seulement lorsqu'ils sont les deux, mais j'adore !