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Prenant appui sur le dessin prémonitoire de Jonathan Martin, l'incendiaire de la cathédrale d'York en 1829, décrivant La chute de Londres, China Mieville écrit un pamphlet sur l'état de la capitale à l'heure de l'austérité. A l'opposé de l'idéalisme et du flou des discours politiques sur la santé de la ville, il oppose la vision d'un Londres populaire et de ses habitants, stigmatise les inégalités, l'oppression et l'indignité tout en déchifrant les sentiments subversifs qui se répandent sous la société.
C'est une promenade dans le Londres des manifestations contre l'austérité, du village de tentes de Saint Paul, des laveries automatiques, des squatts et des quartiers oubliés. Ce sont aussi des interrogations sur l'accroissement sans fin des inégalités, l'après olympisme, le racisme, l'exploration des sous-cultures musicales, du fossé des générations et du rêve d'une alternative sociale et politique.
La Chute dont il s'agit, c'est celle d'un Londres lisse et consensuel. Pour China Mieville les bouleversements ont commencé, la chute est en marche.
L'éthique londonienne ou l'esprit de l'austérité
Ce petit livre va réjouir tous ceux qui ne croient plus à la grandeur de Londres. Comme Rome ou toutes les grandes civilisations, la chute de Londres est latente. Prenant le parti pris des quartiers populaires de l'Est londonien, l'auteur regarde sa ville quelques mois après les manifestations contre l'austérité et écrit cette fresque pour évoquer chacun des ressorts qui a fait de Londres la ville cosmopolite du XX ème siècle : La City face à l'East End, le brassage multi-culturel face au racisme, les jeux olympiques face à la pauvreté, le libéralisme face aux émeutes.
"[...] le supplément 'Comment le dépenser' du Financial Time, un guide chic des produits de luxe, suffit à faire regretter la guillotine à un placide libéral."