Au-delà des anecdotes (renvoi, exploits de comptoirs), Frédéric Beigbeder conclut sa trilogie dédiée à son double littéraire Octave Parango avec un livre paradoxal et touchant.

Paradoxal car il utilise ce qu'il fustige (la dérision servant de masque) ; touchant par de rares mais forts moments, quand il évoque sa vie de famille, ses amours, et son désespoir.

LE DERNIER LIVRE DE LA TRILOGIE  !!

Encore une fin de trilogie. Tous les mêmes vous me direz ! Et bien non, pas avec Beigbeder  !! Nous voici embarqué dans les coulisses de la radio, où notre cher Octave Parango est « chroniqueur du rire ». Ce qu’il nous dévoile est saisissant  : le rire est devenu une marque, il n’a plus de limite, de tabous. Un marqueur certes de la liberté d’ expression mais qui sert en réalité à nous évader, l’espace d ‘un instant, d’une vie faite de pressions et d’obligations. Une fin audacieuse, où l’auteur nous partage sans langue de bois sa vision des choses  !

• mélancolie
• galéjade

Dans pleurer de rire et être mort de rire , il y a rire. Certes. Mais il y a aussi  Pleurer  et Être mort.
En prenant le prétexte du suicide radiophonique de son narrateur, Frédéric Beigbeder nous offre la plus jouissive des missives contre les émojis et le rire à tout prix.
Heure après heure précédant l'instant fatal, il nous fait virevolter entre décadence, puissance de l'âme et pouvoir des lettres. Les vraies, les belles, celles que ne remplaceront jamais aucun émoticône.
Le Grand Œuvre de Beigbeder. Peut-être celui de la rédemption. Sans aucun doute celui de la mélancolie, de l'Amour et de la dévotion à la littérature.
Magistral !