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Tous nos livres d’occasion ont leurs propres histoires en plus d'en raconter une.
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La couverture et le dos peuvent présenter de petits défauts. Le papier avec le temps peut être jauni sans pour autant gêner la lecture. Toutes les pages sont présentes. Des livres à lire et relire encore et encore…
*Photo non contractuelle. L'édition livrée peut différer de celle commandée.
J'ai été passablement déçue par ce roman que je tenais pourtant à lire. Et ce vivement ! Heureusement, on trouve quelques perles stylistiques et des pointes d'humour bien satiriques...
Ma critique complète se trouve ici :
http://www.christelle-pigere-legrand.com/l-eternel-joann-sfar.php
Un jeune soldat russe meurt et se réincarne en vampire. Il ne comprend pas ce qu'il lui arrive et ne supporte pas cet état. Il part alors à la quête du sens de sa mort. On trouve, ici, pêle-mêle, des références cinématographiques et littéraires telles que les amours impossibles ou le fantastique. Des scènes insolites, improbables, parfois drôles. Un roman farfelu qui ne m'a pas emballé. Le récit est difficile à suivre, notamment la deuxième partie qui regorge de ces références culturelles.
Je ne connais pas bien l'univers de Joann Sfar, ses fans peuvent adorer, mais moi cela
ne m'incite pas à en connaître plus.
L'histoire est scindée en deux parties.
Dans la première partie, nous faisons la connaissance de Ionas Fuhrman, juif d'Odessa, engagé dans la guerre contre les allemands sur le front russe.
Lors d'une attaque, en bon officier, il se jette dans la bataille au milieu de ses soldats et perd la vie. C'est au moment de mourir qu'il prend conscience qu'il ne reverra plus Hiélena, l'Amour de sa vie.
Mais, puisque
"Les morts reviennent sur terre quand on leur brise le cœur."
Ionas va se réveiller pour constater qu'il est devenu un vampire.
Tout au long de cette première partie, nous allons
donc le suivre dans l'apprentissage de cette nouvelle vie.
Dans la seconde partie, nous découvrons Rebecka Streisand alors qu'elle assiste aux funérailles de son mari, un célèbre chanteur. Alors qu'elle est sur la tombe de celui-ci, elle croise Ionas Fuhrman.
Celui-ci vampire juif malheureux va lui demander de l'accepter comme patient. En effet, Rebecka est psychanalyste. Elle aussi est juive d'Odessa; Mais pas de la même époque, et ses parents ont migrés vers les Etats-Unis quand elle était petite.
Rebecka va alors devoir accepter l'existence d'Etres Surnaturels puisque vivent avec Ionas une mandragore et un loup garou.
Difficile de vous parler de ce livre parce que je n'aime pas dire que je n'aime pas. Et pourtant, je me suis ennuyée... mortellement.
La première partie, consacrée à Ionas, m'a semblé ennuyeuse et sans intérêt.
Le début de la deuxième partie s'annonçait drôle et a relancé mon intérêt pendant quelques pages. En effet, imaginer un vampire juif en psychanalyse avait quelque chose de Woody Allen.
Pourtant, la magie n'a pas opéré.
Le premier roman de Joann Sfar. Je n’ai jamais lu ses BDs même si j’en ai entendu pas mal parler sur la blogosphère (notamment Le chat du rabbin) et je dois bien avouer qu’en lisant les premiers chapitres de L‘Eternel, j’ai pris peur. « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?! », voilà ce qui m’est passé par la tête. Ca tue, ça baise, c’est décadent, c’est violent, il est question de juifs, de cosaques, c’est la guerre, ça part dans tous les sens, on a du mal à situer le récit, bref j’ai eu peur et j’ai eu du mal à avancer. Je suis arrivée laborieusement
au moment où Ionas se transforme en vampire, et là j’ai commencé à trouver ça chouette. Et c’est surtout grâce à l’humour particulier de l’auteur : Joann Sfar glisse des scènes dignes des cartoons de Tex Avery et des dialogues absurdes (et drôles !) à des moments incongrus. C’est très visuel, les scènes se découpent nettement façon BD… Pour moi c’est ce qui fait la force de ce roman et le fait qu’il soit digne d’intérêt. Parce que sinon, il faut bien avouer que c’est pas mal décousu et un peu long, et aussi un peu trop gore, même si je reconnais que je me suis prise d’affection pour ce vampire qui -par exemple- essaie de se suicider mais n’y arrive pas (ben oui, il est déjà mort, haha). Des scènes cultes comme celle où il essaie de se pendre parsèment le récit et c’est particulièrement réjouissant pour ceux qui aiment l’humour noir.
En revanche il est beaucoup question de religion, juive notamment, et ça m’est passé complètement au dessus… A force c’est même assez chiant…
Quant au côté « psychanalyse vampirique » (il en est question sur la très courte quatrième de couv’), soyez avertis que ça n’arrive que passée la bonne moitié du livre. Et que ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais Dans ce sens, je trouve la quatrième maladroite (j’ai attendu la psy pendant près de 250 pages…). Et en plus c’est la première partie où Ionas se découvre vampire et doit faire avec que j’ai préférée, l’autre me semblant un peu rabâchée voire inutile…
Sinon, on rencontre le célèbre H.P Lovecraft, complètement pété du bulbe, jaloux de Stephen King, un chanteur punk suicidé, une mandragore, une vampiresse aux cheveux rouges, un loup-garou sexuellement actif, une armée de chats trouvant les vampires confortables (haha !), ou encore un arbre stoïque.
La fin m’a laissé frustrée, le roman m’a semblé inachevé, plus de quatre cents pages pour finir par ne pas comprendre où l’auteur voulait me mener.
Bref, c’est l’humour qui porte, à mon sens, ce roman assez inégal et un peu décousu. Je n’ai pas détesté, je n’ai pas adoré, j’ai trouvé ça un peu long et trop bavard, mais j’ai ri et c’est déjà pas mal. Malgré tout je ne suis pas mécontente de pouvoir passer à autre chose !
1917, Ionas et Caïn sont deux frères juifs très proches l’un de l’autre, malgré leurs différences : Ionas est un homme sensible et droit, fidèle à sa fiancée Hiéléna. Caïn est une forte tête, un pleutre qui va s’enfuir dès la première occasion, laissant mourir son frère sur un champ de bataille, et sa propre compagne, enceinte, sans un geste pour les aider. Après la mort de son frère il n’hésite pas à épouser la douce et belle fiancée de celui-ci. Mais Ionas renaît sous la forme d'un vampire, bien décidé à retrouver Hiéléna.
Après la BD ("Le chat du rabbin"
notamment) et le cinéma ("Gainsbourg vie héroïque"), Joann Sfar ajoute une nouvelle corde à son arc avec ce premier roman. J’étais plutôt impatiente d’entamer cette lecture, mais j'ai tout de suite eu du mal à entrer dans l'histoire, d’abord à cause de l’extrême violence des premiers chapitres (associée à une certaine complaisance, l'auteur se vautre dans les détails gores) : les scènes d’éviscération s’enchaînent, le sang coule à flots. La scène de viol dans laquelle la jeune Mérij finit par arracher à coup de dents les attributs de son agresseur est sans doute celle que j’ai trouvée le plus pénible à lire.
Le tout manque de nerf et d'un fil directeur, c’est trop bavard, l’histoire s’enlise autour du personnage un peu fade de Ionas, et l’auteur se contente de juxtaposer des scènes sans que l’ensemble prenne jamais sens. Quel ennui ! Je refermais le livre au bout de deux pages, je m’endormais dessus, je sautais des paragraphes entiers… Aucun personnage ne m’a intéressé, et je n’avais vraiment aucune envie de savoir ce qu’il allait advenir d’eux. Finalement je n'ai pas réussi à aller au bout de cette lecture, et ça a été vraiment un soulagement de passer à autre chose. On sent une réelle ambition derrière ce récit, Joann Sfar s'est inspiré plus ici du Comte Dracula et du roman gothique que du romantisme mièvre d’Edward Cullen, mais je n’ai clairement pas adhéré à cet univers glauque et à cette écriture trop lourde.
Tout commence avec l'histoire de 2 frères, Ionas et Caïn, partis à la guerre. Résolument différents dans leur façon d'être et de voir la vie, suite à une attaque ennemie, ils vont chacun avoir un destin bien particulier. L'un, coureur de jupons, va devoir épouser la promise de son défunt frère, l'autre va devenir "éternel". C'est ce dernier, Ionas, que le lecteur va suivre sur plusieurs centaines d'années. Désarçonné, il va devoir apprendre à "vivre" sa nouvelle condition. Qu'est-il vraiment? Que va devenir son quotidien? Comment va-t-il faire le deuil de sa vie passée? Sera-t-il
seul jusqu'à la fin des temps?
Dès les premières pages, on reconnait bien la patte de Sfar, nous entrainant entre rêve et réalité, entre conte noir et monde actuel... Le lecteur est trimballé dans un univers de fiction très rythmé et visuel. Au fur et à mesure de la lecture, des tas d'images défilent dans sa tête. M'est avis qu'il pourrait y avoir une adaptation de ce roman. Par Sfar himself, là ça serait le pied!
En distillant son humour décallé à la fois tendre et cru (mais jamais vulgaire), il fait de son histoire de créatures fantastiques un monde foisonnant où chaque personnage a son intérêt propre et auprès duquel le lecteur aime déambuler. Vampires, loups-garous, mandragores, hommes-poissons et savants fous hantent gentiment ses pages. Attention tout de même, "L'Eternel" est loin d'être un livre pour enfants! Les personnages sont drôles mais leur nature reste sombre et certaines de leurs idées ou certains actes peuvent être considérés comme violents. Ca charcute sévère par moment et c'est ce côté jusqu'au-boutiste, cette fidélité de l'auteur à lui-même, qui ont su me charmer.
On retrouve des thèmes chers à Joann Sfar tels que la judaïté. Ionas, avant d'être vampire, était (et demeurera) juif. S'en suivent des cas de conscience, des questionnements et toute une Histoire qu'il partage avec Rebecka, sa psychanalyste dans la seconde partie du roman (oui parce que les vampires peuvent suivre une thérapie... si si...). On retrouve aussi tout l'univers fantastique qu'il chérit et certains se lasseront peut être de retrouver ses formules habituelles. A mon sens, le roman est pour lui un nouveau support qui laisse à chaque lecteur la liberté de se créer sa propre image de l'histoire proposée et ici plus que dans la BD ou le ciné, son imaginaire est mis à contribution. C'est par les mots cette fois ci que Sfar doit convaincre et, bien qu'assez surprise au départ par son écriture, je dois dire qu'au final j'ai été assez conquise. Alors c'est sûr, Sfar n'est pas à l'Académie Française, ce n'est pas un grand écrivain mais il a sû me faire voyager et me scotcher pendant 500 pages et je ne lui en demandais pas plus.
(L'intégralité de mon billet (trop long ^^) est à lire sur mon blog)
Si vous aimez les films un peu déjantés de Woody Allen (les premiers comme Bananas), voire ceux de Tim Burton ( Dark Shadows ou Sweeney Todd), vous serez sûrement conquis par le roman de Joann Sfar, L’éternel.
Ionas et Caïn sont deux frères juifs, officiers dans l’armée des cosaques. En 1917, sur le champ de bataille, Ionas, chaste amoureux de la belle Hiéléna, fait preuve de bravoure et risque sa vie en affrontant une armée allemande. Caïn, beaucoup plus libertin et lâche parvint à s’échapper.
C’est en vampire que Ionas retrouvera son frère marié à Hiéléna. Heureusement,
il est un vampire bien mignon qui ne veut pas tuer pour survivre. Et même, craignant d’avoir fait le mal, Ionas voudra faire une psychanalyse auprès de Rebecka dans la seconde partie du livre.
Vous l’avez compris, le style est ironique avec un vampire gentil, une vampire rousse jalouse (ça me rappelle quelque chose), une mandragore et même un loup-garou. Un professeur Lovecraft plus que centenaire dans la seconde partie donnera encore un peu plus d’humour à la situation.
L’humour aurait pu me séduire si l’auteur ne tombait pas un peu trop facilement dans le vulgaire ou le sanguinolent (vous me direz c’est normal chez les vampires) ou dans l’humour scabreux.
En dehors d’une satire humoristique sur les vampires et la psychanalyse, je n’ai pas vraiment compris l’intérêt de ce énième récit sur ce thème, ni le lien entre la première et la seconde partie du roman ( première partie en Ukraine, seconde aux États-Unis cent ans plus tard, image d’une émigration historique). La fin restera pour moi assez énigmatique.
En extrapolant, je peux y trouver une apologie sur l’honneur ou une illustration de la quête de l’amour éternel vers celui ou celle auxquels on peut se confier mais je crois que c’est tout simplement l’expérience d’un auteur de bande dessinée d’évoquer son monde fantastique en roman.
Il me semble que c’est le genre de livre qui se bonifiera en version cinématographique où ce style d’humour passe mieux (enfin en ce qui me concerne). J’ai effectivement repensé aux films de Tim Burton (Dark Shadows) ou de Roman Polanski ( Le bal des vampires) et bien évidemment à l’humour juif et l’obsession de la psychanalyse de Woody Allen que j’aime particulièrement.
Nul doute que ce roman aura ses fans. Même si personnellement, ce n’est ni mon univers, ni mon style de littérature..
J’ai rencontré mon premier vampire. Bien sûr, ce n’est pas un vampire « frankensteinien », mais genre Woody Allen.
J’ai eu un moment de recul en recevant le livre, mais quand je m’y suis plongée, j’ai adoré. Imaginez, l’histoire d’un vampire qui avait honte d’être un vampire.
Avant que de devenir un vampire, Ionas sera tué pendant la 1ère guerre mondiale, dans une anse de la Volga avec tout son régiment et des filles à soldats. Des scènes terribles, atroces mais la façon d’écrire, le vocabulaire de Joann Sfar font que cela en devient épique.
Tout comme la
mue de chrysalide en papillon est difficile, Ionas peine à se sortir de l’enchevêtrement des corps qui sont au-dessus de lui. Ce fut douloureux, lent, laborieux mais le sang d’un cheval qu’il enfourcha lui remit « le pied à l’étrier ». Un vampire amoureux va, forcément, retrouver sa belle qui se trouve mariée à Caïn, son cher frère aîné, une vague histoire de tradition juive -enfin vous lirez, je ne vais pas me saigner aux quatre veines et vous mâcher le travail !-
Avouez que c’est ballot, lorsque l’on trouve dans la bouche de Caïn cette phrase : « Moi, j’ai le goût du sang. Je sais quand il faut mordre et quand il faut se planquer. Ionas agissait en fonction d’idées abstraites : l’honneur, le devoir. La guerre c’est plus lâche, plus bête, plus… » et qui c’est le vampire ? c’est Ionas ! Toujours à la poursuite de Hiéléna, sa fiancée,
Il s’inventa une sorte de code d’honneur, s’aménagea un home confortable dans le cimetière chrétien. Le cercueil est beaucoup plus confortable que les tombes juives où les cadavres sont enterrés en pleine terre !
Comme quoi, un vampire aime son confort, enfin lui, le vampire juif version W H. Il s’amuse beaucoup, le galopin, à faire claquer un volet, bouger un caillou… embêter le bourgeois quoi ! Il continu sa vie sa mort de petit bourgeois-vampire ou vampire-bourgeois, jusqu’à rencontrer l’amour : celle d’une vivante de notre siècle : Rebecka Streisand. Mais bon, c’est sa psy (juive, plantureuse, veuve depuis la veille), alors, nouveau dilemme. Il veut suivre une thérapie pour «réapprendre le meurtre». Une psy qui ne se formalise pas plus de côtoyer des fantômes, une mandragore, un loup-garou loup-dragou.
Mais j’arrête-là mes digressions. Une chose est importante : il FAUT lire ce livre déjanté (à ce que j’aime-ça !!!). Ionas et son mal de vivre, son mal-être qui se choisit d’une psy. Cela me fait également penser à Philippe Roth et son livre « Portnoy et son complexe ».
Beaucoup d’autodérision. J'accepte même que Ionas suce le sang, faut bien vivre !!!
Joann Sfar vient de la BD et cela se sent car beaucoup de phrases percutantes, de parodies, un texte très imagé, foisonnant, riche. Humour et sensualité donnent le LA à ce livre déjanté qui part dans tous les sens, mais un désordre organisé, comme le « home sweet home » de Ionas.
J’ai aimé ce roman «total foutraque.Que diantre, ça fait du bien une telle explosion !
Cela débute assez crûment, mais c'est la guerre (1917) et à la guerre comme à la guerre donc. J'en prends mon parti, cependant je ne comprends pas trop où l'auteur veut nous mener. Et au fil des pages, cette impression ne me quittera pas.
Les horreurs des batailles, la fuite, la trahison, un amour perdu, un nouveau conflit armé etc... Brrrrr j'ai connu plus gai, m'enfin l'avenir sera peut-être meilleur... Faut l'espérer.
Oui sauf que...
Je n'ai pas apprécié le style narratif. Les protagonistes ne m'ont pas attiré, je n'ai pas éprouvé d'empathie envers eux.
Dans un cas comme
cela difficile d'apprécier pleinement sa lecture. Je suis allée au bout, mais avec peine. J'ai traîné cet ouvrage comme un boulet ou comme une de ces munitions lourdes qui voulait couler le bateau à fond plat du début du récit.
Ce sont pourtant ces conditions particulières qui vont donner naissance à ce vampire pas tout à fait comme les autres. enfin, c'est ce que l'on comprend tout seul car l'auteur n'est d'aucun secours à son lectorat sauf une petite piste...
C'est un ouvrage plein de couche et sous couche. Il se pèle comme un oignon ou se déshabille comme une poupée russe. Cela aurait pu être un avantage, mais cela m'a assez vite lassé.
Grosse déception alors que ce titre semble plaire à beaucoup. Je me souviens que lors de sa présentation dans l'émission Litteraire "la grande librairie", je n'avais pas été emballée par l'ensemble. Cette sensation s'est confirmée.
Tant pis pour moi, je n'ai pas été sensible à ce texte, mais que cela ne décourage pas les futurs lecteurs. Ce n'est pas parce que je n'y ai pas trouvé mon bonheur que pour vous il en sera de même. La littérature est affaire de rencontres qui parfois découlent sur des passions, des coups de cœur, de la joie, de l'indifférence ou sur un rejet. Ça le fait... Ou pas. Cette fois, c'était non pour ma part.
Pas vraiment amateur d'histoires de vampires (sauce Twilight notamment), s'il n'y avait pas eu EntréeLivre, le site communautaire de lecteurs, je me serai épargné la lecture du soi-disant premier roman de Joann Sfar, "L'éternel". Je dis soi-disant, car il me semble qu'il a déjà publié chez Denoël en 2004, deux tomes d'une suite intitulée "L'homme arbre", n'en déplaise à l'éditeur qui annonce fièrement en quatrième de couverture cette fausse primeur.
"L'éternel", roman construit en deux parties, raconte les affres de Ionas, jeune homme mort dans une guerre en Russie et qui ressuscite
vampire. On le suit à Odessa, au début du siècle dernier, traquant sa fiancée bien aimée que son frère Caïn (!) a épousé, puis aux Etats-Unis, de nos jours, où il décide de suivre une psychanalyse auprès de la veuve d'un chanteur de rock.
Joann Sfar, créateur multicasquettes, de la BD au cinéma en passant par une analyse de l'art à la radio, a du fumer la moquette et un tas de substances illicites, tout en regardant en boucle les clips de Mylène Farmer version Boutonnat auquel son livre me fait furieusement penser. Cela donne selon son humeur ou ses gouts, un roman déjanté et formidablement inventif ou un pavé gonflant et inintéressant. N'étant pas un fana de ses oeuvres BD, ni de son cinéma et beaucoup trop terre à terre (hélas) pour que les vampires me fassent rêver, j'ai donc versé du côté sombre : je me suis considérablement ennuyé à lire ce gloubiboulga sanguinolent. Et je peux vous dire que 455 pages de crimes, d'éventrations, d'émasculations, de mandragores, de religion, de carnages, de coïts bestiaux, de phrases ampoulées, de vampires sanguinaires ou dépressifs, c'est long, très long.
On peut bien sur admirer l'imagination foisonnante de l'auteur, seulement ici, elle tourne à vide. Je n'ai pas du tout vu où mène ce fatras de situations improbables et grotesques. Symbolique lourdingue parfois, rebondissements hystériques souvent, tout est outrancier, grand guignolesque et finalement totalement vain.
Je ne suis jamais entré dans ce livre, restant en retrait, résistant vaille que vaille à l'envie d'arrêter cette lecture pompeuse et assommante. Pourtant, un léger espoir s'est emparé de moi au début de la deuxième partie plus contemporaine. Un rien plus mordant (sans jeu de mot), des dialogues presque drôles, une vague critique assez bien vue de show-bizz ont failli réveiller mon attention. Mais, hélas, on est très vite retombé dans le grand bazar de la première partie, me laissant à l'arrivée épuisé et avec la désagréable impression d'avoir perdu mon temps.
Ni choquant malgré les nombreuses scènes de sexe et les litres de sang déversés, ni d'un quelconque intérêt psychanalytique, ni religieux, ni romanesque, " L'éternel" est un roman épate-chaland bien de son époque : clinquant, faussement virevoltant et surtout infiniment, totalement creux.
Reçu dans le cadre des Jeudis Critiques, je remercie EntréeLivres pour m'avoir donné l'occasion de lire ce 1e roman de Joann Sfar.
L'intrigue me tentait bien, et je savais qu'elle correspondait bien à l'univers de Sfar, dans ses BD et dans ses films. J'ai plutôt accroché à la première partie, même si les scènes de guerre, c'est pas trop mon truc. La relation entre les deux frères, l'amour de Ionas pour Hiéléna, la transformation en vampire, le retour de Caïn à Odessa, OK. L'écriture en elle-même n'a rien de remarquable, mais rien de désagréable non plus. Par contre, dans la
deuxième partie, on change complètement d'univers, et c'est dommage. Car le roman, qui ne brillait déjà pas par la rigueur de sa construction, perd son unité de lieu, intègre de nombreux nouveaux personnages, tous plus improbables les uns que les autres. J'imagine que ce côté fantaisiste peut plaire. Moi j'ai trouvé que ça en faisait un peu trop. Je suis malgré tout allée jusqu'au bout, sans grande conviction. (mai 2013)
Bon !! commencer un livre sur un vampire lorsque l'on avoue que l'on a horreur de la bit lit....des histoires de vampires ....c'est pas facile.......parce que l'on se dit que c'est souvent indigent, trop mal écrit.....mais là, c'est tout de même Joann Sfar.......même si c'est son premier roman....et que je ne suis pas fan de son univers dans le neuvième art....à part le Chat du Rabbin...Je fais comment, moi ? en plus, je l'ai reçu par les Jeudis de la Critique......avec une obligation de rédiger une critique....donc de le lire !!!! je plaisante, bien sur....à prendre au second degré
!!
encore que....cela ne générait pas certaines personnes de critiquer des livres qu'il n'ont pas lu......je fais référence au livre très instructif de Pierre Bayard.
Mais je m'éloigne du sujet, parlons du livre, que j'ai lu, et avec plaisir. Pourquoi ? parce joann Sfar a un style; direct, assez foisonnant.....parce que l'on se prend à l'histoire improbable de ce vampire qui va revenir sur terre pour reconquerir sa fiancée, qui entre temps, a épousé son propre frère....et qui, un siècle plus tard, partagera sa vie avec une psychanaliste, mais aussi avec ses propres démons. Les personnages sont justes, le vampirisme juste une excuse pour jeter un regard sur la société...avec truculence, de par les personnages incongrus que l'on croise, mais avec sensualité aussi parfois., mais en tout cas avec cette touche d'émotion qui fait que l'on sent que l'auteur a de la tendresse pour ses personnages.
Bref, un premier opus reussi pour cet auteur, qui a vraiment tous les talents....bd, cinéma, maintenant roman.....de quoi vraiment en rendre jaloux certains.
Joann Sfar, dessinateur et scénariste prolifique de bande dessinée, mais aussi réalisateur de cinéma, aime à s’inspirer du folklore lié à ses origines juives. Avec L’Eternel, Sfar s’essaye au roman en s’attaquant à une pièce de choix : le mythe du vampire.
Nous débutons le récit en 1917, Ionas, jeune juif ukrainien, meurt au combat sous les coups allemands. Pour son malheur, il revient « à la vie » sous les traits d’un vampire. Acceptant difficilement sa nouvelle condition, Ionas se sent coupable lorsqu’il doit se nourrir de sang, allant même jusqu’à s’inventer
des commandements tels que de ne pas tuer et de se nourrir de préférence d’animaux.
Dans la deuxième partie du livre, nous le retrouvons près d’un siècle plus tard aux Etats-Unis où il va tenter de vaincre cette culpabilité grâce à l’aide d’une psychanalyste, Rebecka Streisand.
Joann Sfar revisite le mythe du vampire en mariant habilement humour, dérision et sensibilité. Tour à tour loufoque, abracadabrante, voire gore, l’histoire de ce jeune juif devenu vampire nous montre l’ingéniosité de Sfar à jongler avec les différents mythes liés aux vampires, avec le judaïsme ou la psychanalyse.
Mais… et oui il y a un mais, la richesse, l’ingéniosité d’un auteur et l’originalité d’un récit suffisent-elles à en faire un succès ? Bien que l’on se trouve face à une imagination débordante, face à un texte agrémenté d’un vocabulaire très riche, je dois avouer m’être ennuyée pendant ma lecture, particulièrement la première partie. Le texte est assez décousu, l’histoire va dans tous les sens. J’avais cette impression désagréable de me perdre dans les méandres de l’histoire. Alors, ce texte ferait-il un bon scénario pour une bande dessinée ou un film d’animation ? Je n’en doute pas. Mais je reste sur ma faim quant à la dynamique du roman, à sa structure. Je recommande néanmoins cette lecture à tous les amateurs du genre.
Le premier roman de Joann Sfar se voulait déjanté et original. L'histoire d'un vampire qui se fait psychanalyser est on-ne-peut-plus géniale. Cependant, lorsqu'on se plonge dans l'intrigue, on est déçu : un style parfois grossier voire un langage cru, qui n'est pas sans rappeler la veine de Jean Teulé ; l'histoire d'amour naissante entre le vampire et la psy nous rappelle Twilight.
Bref, Sfar n'a finalement réussi qu'à ressusciter le personnage légendaire de Nosferatu.
Je le recommanderai néanmoins pour les ambiances étranges et quelque peu dérangeantes que Sfar arrive à instaurer.
Joann Sfar est un auteur de BD reconnu, un réalisateur de film prometteur et tout à fait correct et aujourd’hui il s'attaque à un roman. De plus,courageusement, il choisit un thème éculé à savoir le vampirisme. Sfar met ce dernier à la sauce juive avec une autodérision qui lui est propre.
Deux frères sont à la guerre : Cain est une brute qui profite de chaque instant et son coté bestial en fait un bon combattant. Ionas ne pense qu'à la fille qui lui a toujours été destiné. Plus fragile que son frère, il représente néanmoins l'honneur et la dignité du militaire et est respecté
en tant que tel par les soldats sous leurs ordres même s'ils sont tous en fuite depuis un moment.
Un jour Ionas meurt .. et ressuscite sous les traits d'un vampire. Les problèmes existentiels de Ionas ne sont pas moindres une fois mort et il nous fait part de ses réflexions avec cynisme et humour.
Sfar nous livre ici un roman de vampire qui n'a rien à voir avec un bit lit. Cru. Sulfureux. Gore. Parfois même lugubre. Ce roman à l'humour noir ne sera pas du goût de ceux qui recherche une histoire romantique pour adolescent.
Sfar utilise de nombreuses références juives : Ionas est celui qui est revenu des morts après 3 jours (avalée par une baleine), Caïn a trahi son frère, l'Eternel est l'une des nominations donnée à Dieu par les juifs...
En fait ce roman est l'histoire d'un Woody Allen jeune devenu vampire qui traverse les âges sans réussir à guérir ses plaies intérieures et le tout dans un univers dessiné par Tim Burton rempli de créatures qui refusent de mourir et qui sont dignes de l’Hôpital Psychiatrique.
Fait intéressant, Canal Plus a demandé à Sfar de faire de son idée originale une série ... affaire à suivre ...
L'éternel
Je connais l'auteur pour sa série Le Chat du Rabbin, que j'ai pu apprécier. Alors, c'est assez confiante que je me suis penchée sur ce roman, en me demandant ce que Joann Sfar allait pouvoir imaginer autour de cette figure mythique du vampire. Cette figure ne lui ai pas étrangère puisqu'il a travaillé sur les bandes dessinées jeunesse Le Petit Vampire.
Tragédie, ironie, et une pointe de surnaturel sont présents pour nous présenter Ionas, jeune officier russe qui se planque avec son régiment pour éviter les Allemands. Ceux-ci vont les massacrer et seul Ionas reviendra d'entre les morts. S'il comprend bien vite qui il est devenu, il refuse de faire le mal et se pose moult questions sur les raisons de son retour. S'oppose alors Nature et Volonté.
Ce récit est très encré dans les traditions juives aurait pu être intéressantes si elles ne perdaient pas le lecteur au bout d'un moment. Car, personnellement, je n'y connais rien, et l'incursion du fantastique rend difficile le distinguo entre tradition religieuse et fiction. Et puis tout se mélange : la religion, la condition humaine, la guerre, la psychanalyse, la famille, l'amour. Beaucoup trop de thématiques à mon sens. J'ai lu que certains comparaient ce roman à des films de Woody Allen. La comparaison me semble juste : c'est bavard et nombriliste comme ces films. Vous l'aurez compris, je n'aime pas W. Allen et je n'ai pas aimé cette lecture. 460 pages d'introspection et de "je voudrais bien mais je n'ose point", c'est longuet et lassant. Ionas subit sa condition de vampire, ne veut pas tuer, mais y est bien contraint car l'étincelle de vie refuse de s'éteindre en lui. Tout se termine en eau de boudin, sans qu'on comprenne vraiment au final le pourquoi de cette résurrection.
A l'exception de cette phrase, qui se détache fortement de toute cette logorrhée :
"J'ai voulu croire qu'il y avait un monstre magique, mais tout était normal." Petit hommage à Hannah Harendt et sa banalité du mal... La seule phrase à retenir et qui fait forcément réfléchir.
Je remercie tout de même Entrée Livre pour cette découverte.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2013/09/leternel-joann-sfar.html