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Après avoir essuyé plusieurs échecs sur son terrain de recherche, un anthropologue désenchanté se lance une fois de trop au coeur de "l'enfer vert" amazonien, dans le vague espoir d'enfin recueillir le récit du mystérieux mythe de l'attrapeur d'oiseaux, qui l'obsède. Quadra célibataire et mélancolique, c'est presque à contrecoeur qu'il retourne auprès de sa famille amérindienne adoptive, où rien ne se passe comme prévu.
De faux pas en impairs, il va faire l'expérience fatidique des limites du langage et de l'impossible communion des narrations du monde. A 43 ans, Pedro Cesarino est l'un des plus brillants anthropologues de sa génération. "L'Attrapeur d'oiseaux" , sa première incursion dans la fiction, est une satire à la fois mordante et fantasmagorique de sa propre pratique.
L'attrapeur d'oiseaux
On tient là, peut-être, comme un geste anti-conradien, le miroir inversé d'une expédition de Lévi-Strauss.
Qui, du peuple vivant isolé, grimé de légendes, vibrant des transes chamaniques, ou de l'anthropologue-aventurier, observe l'autre ?
Un texte fiévreux, fabuleux voyage initiatique et contemplatif, qui braise en nous cette envie de découverte et nous porte à repenser ce que nous sommes : à la fois légende, receleurs d'histoires et curieux patentés.
Un zeste de folie, une aventure transcendantale, un peu de fantasmagorie, et beaucoup de talent pour raconter tout ça.