Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
2 000 pages de minutes qu'il fallait nécessairement sélectionner, ciseler, trier. Les mots du procès ont cette vertu qu'ils témoignent pour toujours....
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2 000 pages de minutes qu'il fallait nécessairement sélectionner, ciseler, trier. Les mots du procès ont cette vertu qu'ils témoignent pour toujours. Ils font figure de lieu de mémoire. L'œuvre est là, précieuse, complexe
et massive. Cette masse n'est pas inerte. La cruauté des paroles, les certitudes assénées, le mépris de la vérité perturbent le lecteur. En tout point, le procès de Dreyfus devant le Conseil de guerre de Rennes est un formidable révélateur. D'abord, des dysfonctionnements de la justice militaire. Ensuite, de la prévalence du culte de la haine sur celui de la raison. Même en temps de paix, l'exception, la dialectique " ami-ennemi ", la raison d'Etat l'emportent. La vérité éclate mais ne triomphe pas. Le bouc émissaire est sacrifié, l'erreur est démontrée, non corrigée. Le maître mot fut pour nous de respecter le rythme et le déroulé des audiences, garder la théâtralité au drame qui se jouait. Le procès devait demeurer vivant. Ont été reproduits les pièces présentées au procès, les
témoignages, de même que le réquisitoire et la plaidoirie finale. Y figure le récit de la fameuse " scène de la dictée " organisée par du Paty de Clam avec l'idée préconçue d'avoir déjà le coupable entre ses mains... Jean-David Dreyfus