Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Verlaine aurait-il écrit ses plus beaux poèmes si on l'avait privé d'absinthe ? C'est la question que se pose Lazare à l'enterrement de sa grand-mère...
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Verlaine aurait-il écrit ses plus beaux poèmes si on l'avait privé d'absinthe ? C'est la question que se pose Lazare à l'enterrement de sa grand-mère qui, un jour, avait cessé de boire et s'était atrophiée " comme l'inspiration d'un poète maudit privé d'absinthe ". Lazare perçoit, dans le spleen qui l'accable, " l'absence de l'absinthe ". L'absinthe manque à Lazare. Mais il ignore qu'il est sur le point d'en rencontrer au moins trois. Des Absinthe. Le premier du nom a soixante-quinze ans, il se souvient de sa vie de labeur et de ses rêves de coureur cycliste. Il travaille encore au noir pour une société de transports, mais rêve toujours de pédaler avec les grands champions auxquels il a survécu. Le deuxième, Absinthe Mario, est " une sorte d'immigrant à l'envers ". Il a quitté New York pour revenir en Italie où sa vie est la même qu'en Amérique : bars, mensonges, putains. Quant à Absinthe Orsoni, le numéro trois, c'est un garçon de treize ans, bientôt quatorze, " un embryon d'adulte qui, pour grimper dans la même barque que vous, commence par vous grimper dessus ". Or, l'un après l'autre, les trois Absinthe disparaissent et Lazare se retrouve entraîné dans une histoire peuplée de monstres sanguinaires, de snuff-movies sans sexe, de Gitans en colère, le tout agrémenté d'un kangourou sous drogue dure.
L'auteur du Sens de la formule et de La Madone assassine confirme son talent singulier dans ce qui est sans aucun doute son roman le plus ambitieux. L'humour y est plus que jamais, l'expression de la " politesse du désespoir ".