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Dans un article `Tradition and the Individual Talent', T.S. Elliot définit la poésie comme étant une évasion en dehors de l'émotion (`an escape from emotion'), une évasion en dehors de la personnalité (`an escape from personnality').
Eh bien, rien n'est plus éloigné de cette conception littéraire et poétique que le premier livre écrit en Français de Do Kh. Car c'est un roman `à base de vécu' et un livre de personnalité.
Do Kh. a commencé sa carrière littéraire en écrivant en Vietnamien, entre autres de la poésie et des récits. Ce parcours littéraire, en lui-même déjà
hors du commun, devrait titiller notre curiosité.
Si Do Kh. pensait avoir commis un adultère en écrivant ce premier roman en Français, ce serait pour moi plutôt le retour de l'enfant Prodigue à la langue d'origine culturelle (ce qui est plus puissant et significatif que l'ethnicité).
La sublimation des expériences réellement vécues dans `Khmer Boléro' relève d'un pur délice intellectuel et ce, raconté d'une manière à la fois réaliste, honnête avec un humour nonchalamment innocent.
On peut dire qu'il y a une atmosphère et un style spécifiques Do Kh., une vision de la vie où rien n'est sérieux mais où tout est important et mérite d'être vécu au-delà de `la représentation que peut s'en faire l'esprit': vagabondage culturel solide et diversifié, lucidité chargée de mélancolie, sincère honnêteté joyeuse couplée avec une résignation boudeuse, éclectisme, cynisme, humour chargé de blagues de potaches. Tout cela semble relever d'un attachement nostalgique et d'une loyauté surannée et dépassée à une jeunesse maintenant lointaine, néanmoins riche d'expériences, de rencontres et d'apprentissages.
Et cela ne favorise pas tellement un amour stable et sans histoire. Les aléas de la vie n'y ont guère contribué non plus. Ou est-ce parce qu' 'il n'y a pas d'amour, il n'y a que des moments d'amour'? `Comment était-ce ? Comment savoir? `
Quant au sexe, il est plus que présent dans le livre. Do Kh. en a une approche décontractée, naturelle et directe, sans contrainte ni tabou. En plagiant Sartre, pour Do Kh., le sexe EST. Sur ce registre, Do Kh. appartient bien à cette génération des jeunes des années 1970 dont Houellebecq (pas très Littérature Vietnamienne) en est un des représentants avec «Les particules élémentaires»: « Il n'arrivait plus à se souvenir de sa dernière érection, il attendait l'orage». Comme Nam la mousson...
Un écrivain se sert des mots alors que le poète sert les mots. Sans l'écrivain, les mots demeurent invisibles. Do Kh. s'en est joyeusement and joliment servi dans `Khmer Boléro'.
Une évasion, mais pas celle de T.S. Elliot
Dans un article `Tradition and the Individual Talent', T.S. Elliot définit la poésie comme étant une évasion en dehors de l'émotion (`an escape from emotion'), une évasion en dehors de la personnalité (`an escape from personnality').
Eh bien, rien n'est plus éloigné de cette conception littéraire et poétique que le premier livre écrit en Français de Do Kh. Car c'est un roman `à base de vécu' et un livre de personnalité.
Do Kh. a commencé sa carrière littéraire en écrivant en Vietnamien, entre autres de la poésie et des récits. Ce parcours littéraire, en lui-même déjà hors du commun, devrait titiller notre curiosité.
Si Do Kh. pensait avoir commis un adultère en écrivant ce premier roman en Français, ce serait pour moi plutôt le retour de l'enfant Prodigue à la langue d'origine culturelle (ce qui est plus puissant et significatif que l'ethnicité).
La sublimation des expériences réellement vécues dans `Khmer Boléro' relève d'un pur délice intellectuel et ce, raconté d'une manière à la fois réaliste, honnête avec un humour nonchalamment innocent.
On peut dire qu'il y a une atmosphère et un style spécifiques Do Kh., une vision de la vie où rien n'est sérieux mais où tout est important et mérite d'être vécu au-delà de `la représentation que peut s'en faire l'esprit': vagabondage culturel solide et diversifié, lucidité chargée de mélancolie, sincère honnêteté joyeuse couplée avec une résignation boudeuse, éclectisme, cynisme, humour chargé de blagues de potaches. Tout cela semble relever d'un attachement nostalgique et d'une loyauté surannée et dépassée à une jeunesse maintenant lointaine, néanmoins riche d'expériences, de rencontres et d'apprentissages.
Et cela ne favorise pas tellement un amour stable et sans histoire. Les aléas de la vie n'y ont guère contribué non plus. Ou est-ce parce qu' 'il n'y a pas d'amour, il n'y a que des moments d'amour'? `Comment était-ce ? Comment savoir? `
Quant au sexe, il est plus que présent dans le livre. Do Kh. en a une approche décontractée, naturelle et directe, sans contrainte ni tabou. En plagiant Sartre, pour Do Kh., le sexe EST. Sur ce registre, Do Kh. appartient bien à cette génération des jeunes des années 1970 dont Houellebecq (pas très Littérature Vietnamienne) en est un des représentants avec «Les particules élémentaires»: « Il n'arrivait plus à se souvenir de sa dernière érection, il attendait l'orage». Comme Nam la mousson...
Un écrivain se sert des mots alors que le poète sert les mots. Sans l'écrivain, les mots demeurent invisibles. Do Kh. s'en est joyeusement and joliment servi dans `Khmer Boléro'.