Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le précédent volume du Journal s'achevait sur l'arrivée d'Anaïs Nin à Acapulco, pendant l'hiver 1947, et sur ce rappel de l'étymologie du mot "...
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Le précédent volume du Journal s'achevait sur l'arrivée d'Anaïs Nin à Acapulco, pendant l'hiver 1947, et sur ce rappel de l'étymologie du mot " tropique " : tournant, changement. Anaïs Nin, en ces années d'après -guerre, se trouve en plein tournant : elle a la quarantaine, vit dans la nostalgie de Paris, de ses amours avec Henry Miller et Otto Rank, souffre de plus en plus de l'ostracisme du monde des lettres américain - " Je suis exclue des anthologies, des séances poétiques, des magazines ... " -, son recueil de nouvelles, Under a Glass Bell, paraît dans l'indifférence, son dernier manuscrit, Une espionne dans la maison de l'amour, ne trouve pas d'éditeur. Jours de colère et jours de deuil : mort de son père à Cuba en 1949, mort de sa mère à Oakland en 1954. Jours amers qu'elle tente de dissiper dans le bleu du ciel d'Acapulco ou d'enfouir dans cette terre route du Mexique où l'on chante la mort aux " mille formes chatoyantes " et où, le 2 novembre, les parents offrent à leurs enfants des têtes de mort en sucre et en chocolat.
Linda Lé.