Irrévocable - Grand Format

Jenny Aaron, membre d'un service spécial - on dirait "secret" chez nous - perd la vue au cours d'une mission à Barcelone qu'elle effectue avec son co-équipier et petit ami, gravement blessé. Le livre débute sur cette mission qui tourne mal. Puis, on découvre Jenny Aaron un peu plus tard. Elle a fait face à son handicap en développant les capacités de ses autres sens de manière prodigieuse. Elle est devenue une spécialiste dans le déroulé des interrogatoires. Jusqu'au jour où elle est appelé car un détenu souhaite ne parler qu'à elle. A partir de ce moment, tout ne sera que vengeance et règlements de comptes. Elle va devoir faire face à son passé et déjouer les pièges que lui tendent ses adversaires. L'écriture est très fluide mais il y a de nombreux flash-back, ce qui est un peu déroutant à la lecture. Si l'on ne perd pas le fil de l'intrigue, le déroulé de l'action est entre-coupée des retours en arrière. Il est facile de se perdre s'il ne n'est pas très attentif. La personnalité de l'héroïne est très originale, comme l'histoire. Néanmoins, je pense qu'une adaptation en série aurait mieux convenu.

Le théâtre du prologue est la ville de Barcelone, la capitale catalane connue pour son art. On y découvre la protagoniste, Jenny Aaron : une policière d’action allemande qui exerce aux 4 coins du continent européen (à Moscou pour la Russie, à Naples pour l’Italie etc…) ainsi que son équipier, Niko Kvist, qui est également son petit ami en secret. Tous deux sont en mission pour racheter un tableau à un voleur d’art. Jenny joue ainsi l’experte en art. Mais la mission tourne mal et, après le prologue, nous retrouvons Jenny devenue aveugle et travaillant à l’office fédéral de la police judiciaire comme profileuse experte en interrogatoires (elle se concentre sur ce qui n’est pas dit). Elle doit se rendre de nouveau à Berlin, qu’elle a quitté depuis l’accident et la mission ratée, car un prisonnier à perpétuité ne veut parler qu’avec elle. Nous allons donc la suivre dans ses péripéties pour résoudre l’affaire pour laquelle on a demandé son aide et que l’on découvre liée à la mission que lui a coûté la vue.
Action et suspens sont au rendez-vous de ce roman dont l’intrigue nous tient en haleine au fil des pages. De nombreux flash-back et allers-retours entre le passé et le présent rythment l’histoire. L’intrigue et surtout le personnage de la protagoniste nous montrent l’originalité apportée par Andreas Pflüger, auteur et scénariste pour la télévision allemande – d’où peut-être le côté visuel de son écriture grâce auquel on a parfois l’impression de voir la scène se dérouler sous nos yeux.
Avec ce livre, sa renommée internationale débute et on commencera sûrement à le connaître au-delà des frontières allemandes.
Je recommande ce livre à ceux qui veulent découvrir une fiction d’outre Rhin où l’action est au rendez-vous et qui nous montre que les fictions issues de ce pays ne sont pas forcément soporifiques.

• Berlin
• Barcelone
• violence
• traque
• cécité

L’action se passe principalement à Berlin, de nos jours. Aaron a perdu la vue à Barcelone lors d’une opération spéciale où elle a laissé son compagnon Niko pour mort. Pendant cinq ans elle va compenser la perte de la vision par une hyper sollicitation des autres sens et notamment l’ouïe. Elle saura dès lors reprendre toute sa place auprès de Pavlik en s’exposant à de dangereux preneurs d’otages. Cet épisode à haut risque va faire ressurgir ses vieux démons et les souvenirs de son passé pour partie disparus à Barcelone vont progressivement refaire douloureusement surface.
Une intrigue très dense qui mêle plusieurs temporalités sans repères typographiques pour le lecteur qui se perd un peu dans la reconstitution du passé d’Aaron, personnage attachant et dérangeant.
Par ailleurs, l’auteur au cours de ce thriller très noir de 440 pages, nous présente une thérapie éprouvée, qui peut représenter un formidable espoir pour ceux qui ont perdu la vue très tôt.
Surprenante, cette course poursuite est menée sur un rythme haletant où les protagonistes sont tout de même tous très obscurs.

Ce roman à paraître le 11 janvier est un inclassable. Le lecteur découvre dès les premières pages Jenny Aaron, jeune femme pas ordinaire. Dotée de capacité exceptionnelles, cette agent spéciale se fait pièger au cours d'une mission à Barcelone. Il y perd la vue et change complétement de vie. Mais quand les autres sens se développent la voilà de retour aux affaires. Interrogatrice incomparable, la voilà confrontée un beau jour aux démons de son passé. Face à ses anciens bourreaux , Jenny devra choisir à qui faire confiance et tâcher de remonter le fil, tout en luttant pour sa vie.

Quand je dis que ce roman est inclassable c'est en partie à cause de son héroïne, cette femme incroyable, aux capacités extraordinaires. Pendant les 100 premières pages, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire , mais une fois captivée impossible de le lâcher. On s'attache à elle, on s'interroge et le rythme monte crescendo. Course-poursuites, enlévements, fusillade, l'action s'emballe et on ne s'ennuie pas. Le contexte et les personnages sont originaux et séduisants, le rythme proche d'une série télé promet un bon moment pour cette rentrée littéraire de janvier qui s'annonce chargée.

Captivante histoire avec des personnages détestables, adorables mais toujours attachants.
L’histoire d’une femme policière devenue aveugle lors d’un drame professionnel. Nous suivons ici son évolution, sa vie dans une brigade particulière à l’Office fédéral de la police judiciaire dont elle est la seule femme.
Cette brigade travaille sur « des enquêtes complexes, liées au crime organisé, au terrorisme, où les victimes ne sont que des valeurs abstraites, des ombres ».
Elle est profileuse et experte en interrogatoires, en raison notamment de son passé et de sa sensibilité exacerbée par son handicap visuel.
Cette histoire a des côtés émouvants, malgré la brutalité des crimes parfois, avec une description réaliste et angoissante de ce que peut être la cécité de cette jeune policière.
C’est une jeune femme courageuse qui se bat contre elle-même, contre sa cécité, et pour vivre et échapper à son passé.
Un soupçon de philosophie et de religion japonaise pimente et adoucit en même temps ce thriller.
Le rythme est toutefois intense et l’on a l’impression parfois de se retrouver dans des films de gangsters avec coups fourrés, guets apens et courses poursuites en voiture.