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Les grands-pères ont lassé les petits-fils et les petits-fils, devenus grands-pères, racontent ce qu'ils ont entendu et compris à leurs petits-enfants. On a même fini par plaisanter des récits récurrents auxquels Verdun sert de modèle. C'était prévu. La
ligne de front est désormais surveillée par ceux qui se la sont accaparée. Les secteurs des grandes batailles sont parfois tenus par des " porteurs de parapluie " tels que les annonçait Elie Faure.
Faire irruption sur leur territoire n'est heureusement
sanctionnable que de bienveillance universitaire. Mille récits oubliés font le pont par-dessus les abris bétonnés de la connaissance parfaite. Quatre-vingt dix ans après, la chaleur des vieux jeunes morts est devenue fraternelle. Ils auront survécu aux
monuments aux morts et à leur culte. Nous aussi, " nous haïssons la guerre, mais nous aimons ceux qui l'ont faite ".
Ce troisième volume d'histoires vraies aborde Les " années sanglantes " de La Grande Guerre (1914-1918) sous des aspects qui, de nos jours, sont souvent méconnus les derniers combats des chevaux et de la cavalerie, La modernité portée par L'artillerie, le massacre de masse dans L'immobilité du front, le pouvoir disputé des civils, la guerre affaire de mœurs et de trahison, les bombardements de Paris - " ville du front " - et L'invention de L'alerte, Les malheurs de l'Orient et de Salonique...
puis le retour du silence et la recherche d'une liturgie.