Une nouvelle entité territoriale, la " Métropole " grenobloise, a été créée le 1er janvier 2015. Elle rassemble 49 communes et 450 000 habitants. A ce nouveau statut sont associées des responsabilités et des compétences accrues. La Métropole est désormais seule gestionnaire de nombreux services publics essentiels, et ce statut lui permet d'envisager dans le cadre d'une nouvelle dynamique collective, l'avenir du territoire.
La capacité de ce territoire à saisir cette opportunité est ici interrogée, tout comme le sont ses liens avec les territoires qui l'entourent. Le " passage en métropole " s'inscrit dans la réforme territoriale en cours et renforce le principe de Grenoble comme territoire vaste et très hétérogène, bien au-delà de la seule logique de la ville, centre assurant une partie de son leadership. Sans l'avoir préparé, ni anticipé, Grenoble est devenue métropole malgré elle.
Pourtant, les racines historiques de ce changement de statut sont nombreuses : chef-lieu, siège capitale, elle tient sa place grâce à des fonctions régaliennes depuis longtemps assumées (justice, armée, rectorat, ...) et des politiques novatrices pour la vie des habitants : logement, emploi, enseignement et recherche, soutien à l'innovation, santé ou environnement. Grenoble, la technopolitaine, la scientifique et l'industrielle, a de sérieux atouts, notamment pour la nécessaire internationalisation de son développement.
Mais ses faiblesses sont également très nombreuses. La nouvelle Métropole saura-t-elle les surmonter et mettre à profit la variété de ses territoires urbains et ruraux, de plaines et de montagnes, pour imaginer et mettre en oeuvre un projet d'avenir pour ses habitants à la hauteur de cette nouvelle promesse ?