Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" N'aimant ni les privilèges, ni les honneurs, personne n'avait barre sur lui [ ... ] Sans ambition, il ignorait les déceptions. Peu arriviste, il n'arrivait...
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" N'aimant ni les privilèges, ni les honneurs, personne n'avait barre sur lui [ ... ] Sans ambition, il ignorait les déceptions. Peu arriviste, il n'arrivait pas ! On l'avait accusé de faire des vers libres. " Cette nouvelle, dans laquelle un ours est sommé par l'administration de participer à un concours littéraire, donne le ton de l'ouvrage. Comme lui, aux règles de la bienséance, l'auteur a préféré la liberté absolue que donne la rupture avec la réalité. Ainsi, son fantastique social conserve-t-il le regard critique de l'enfant sur l'univers obscène des adultes.
Le monde décrit dans Grand choix de couteaux à l'intérieur est celui dans lequel les acteurs vont jusqu'au bout de leur logique. Si l'écriture s'avère la digue qui empêche le dominant de gagner tout à fait, c'est qu'entre le prédateur et sa proie, l'ascèse de la langue s'appuie sur les valeurs supérieures de la forme, cet autre nom de la loi.