Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Qu'est-ce donc que cette histoire ? Celle d'une étreinte forcenée contre un mur. L'obstacle est partout, mais il est moins dans la rudesse de la pierre...
Lire la suite
Livré chez vous entre le 26 septembre et le 1 octobre
En librairie
Résumé
Qu'est-ce donc que cette histoire ? Celle d'une étreinte forcenée contre un mur. L'obstacle est partout, mais il est moins dans la rudesse de la pierre que dans la clôture parfaite qu'est en soi un corps. Toujours un infracassable dedans résiste à la pénétration - et par conséquent à l'union. Alors, dans la rage de forcer le passage, tout devient projection d'énergie et fracas de mots. Plus de récit, rien que de l'élan de pans de langue s'élevant ; rien que du rythme : un rythme qui animalise le langage pour l'assouplir l'aérer, le lancer dans l'espace inaccessible et faire qu'il métamorphose ainsi l'intérieur en extériorisation obscène. Le verbe jeté bas pétrit maintenant une viande peuplée d'autant d'ouvertures que l'appétit peut en concevoir. Et l'excès illumine à la fin ce qu'il consume. C'est l'instant, dans la flambée du corps, d'une innocence qui serait mortelle si elle pouvait durer. Michel Surya pose au sommet d'une flamme cette image admirable : " ma langue sur le pas de son ciel noir ". Bernard Noël.