Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans les années 1960 et 1970, la DDASS de la Réunion a transféré en métropole des centaines d'enfants abandonnés ou retirés à leurs parents. Ils...
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Dans les années 1960 et 1970, la DDASS de la Réunion a transféré en métropole des centaines d'enfants abandonnés ou retirés à leurs parents. Ils étaient alors confiés à des familles ou à des institutions, sans qu'aucun voyage de retour ne soit prévu. Ce transfert a été un échec : la grande majorité a souffert du déracinement, de la solitude, du racisme, du chômage. Quarante ans plus tard, des anciens pupilles ont intenté un procès retentissant à l'État. Faut-il, comme eux, relier cet épisode aux pages les plus noires de l'histoire de France, l'esclavage et la déportation ? Ce transfert d'enfants incarnerait-il un néo-colonialisme qui n'ose pas dire son nom ? L'artisan de cette opération, Michel Debré, s'inquiétait de l'explosion démographique qui menaçait l'île, mais il avait surtout l'ambition d'intégrer la Réunion à l'ensemble national. Dès lors, une inquiétante conclusion se dessine : la migration des pupilles réunionnais, avec la somme de souffrances qu'elle a engendrée, a été entreprise parce qu'elle était conforme à l'idéal républicain.