Bien que l'on ne puisse pas parler de trilogie, avec ses trois romans, Jérémie Guez suit un fil conducteur précis : dans Paris, la nuit, que l'on habite les beaux quartiers ou les banlieux pauvres, magouilles, trafics, corruption et violence règnent.
Alors que les uns magouillent pour survivre, quoi penser des autres ? De ceux qui ont déjà tout mais qui trempent quand même dans de sombres histoires ?
Une fois de plus, la véritable héroïne est Paris, la nuit, le jour... Paris et son melting-pot, Paris et ses trafics, Paris la lumineuse et Paris la sombre, violente.
Jérémie Guez,
de par son style, offre des histoires cinglantes, bourrées d'humour et de noirceur, qui malmènent ses personnages pour le plus grand bonheur du lecteur.
Idir, comme l'avait été Abe et Tony, prend très vite vie grâce aux descriptions, en quelques mots seulement, de l'auteur.
D'ailleurs, celui-ci, de part son âge, donne plus de maturité au roman et laisse entrevoir tout le potentiel de l'auteur qui manie à merveille les ficelles du "noir" pour mieux les détourner en emmener son lecteur où bon lui semble.
Voilà un cycle qui se referme, espérons que Jérémy Guez nous offre très vite une autre plongée dans son univers....
C'est noir, c'est poignant, c'est du pur délice !
Idir vit au jour le jour, louant ses services de petites frappes à des bourgeois qui préfèrent faire leurs affaires dans l'ombre. Tombé pour avoir fracassé l'amant de la femme d'un ami, il vient d'en ressortir et s'apprête à reprendre ses affaires. Le fils d'un patron de presse à disparu, la voiture d'un grand magnat est introuvable, des affaires en apparence simple qui vont l'entraîner dans des affaires bien plus sales que prévues.
La sortie de prison, la désillusion des amitiés et la perte de sens de la vie moderne, Jérémie Guez porte un nouveau coup de semonce au polar français, dépoussiérant avec un style impeccable les codes du genre, avec un personnage de détective privé atypique.