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" Seul le tamarinier, debout au milieu de la cour, semblait résister à cette chaleur. Tout le monde était fasciné par cet arbre. Certains disaient à mes parents que c'était une bénédiction d'avoir un tel arbre dans sa cour. D'autres disaient qu'il abritait sûrement des génies. " Roukiata est née au Burkina-Faso. De sa plume, légère et nostalgique, elle raconte avec tendresse et humour ses années d'enfance, son pays, ses écrasantes sécheresses et ses pluies diluviennes, la chaleur de ses habitants, la corruption et la misère.
Elle raconte sa famille, sa fratrie, ses parents, l'injustice qui les frappe avec l'arrestation de son père. Mais, surtout, elle raconte sa mère. Cette femme, grande et belle, un " roc " restée seule pour élever ses sept enfants, bataillant pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes. Des galettes au miel qui, pour la jeune Roukiata, auront toujours le goût de l'enfance et du pays natal.
Une passerelle entre les continents
A l'occasion de son discours d'ouverture du sommet de la Francophonie, Roukiata se remémore son enfance et de cette période qui a fait basculer la vie de sa famille. Elle raconte son pays natal, le Burkina Faso, son père, employé de l'administration et surtout de sa mère, audacieuse marchande. L'auteure offre une magnifique chronique familiale écrite avec les yeux de l'enfance. Elle présente un père victime d'un système judiciaire déficient, de la corruption mais surtout de cette mère combative, amoureuse. Bien au-delà, Roukiata dresse une passerelle entre l'Afrique et la France, s'appuyant sur des éléments fédérateurs, la femme et la langue.