Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Toutes les périodes y figurent : le Moyen Age (La Tour de Nesle), la guerre de Cent Ans (Charles VII chez ses grands vassaux), la Saint-Barthélemy (Henri...
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Toutes les périodes y figurent : le Moyen Age (La Tour de Nesle), la guerre de Cent Ans (Charles VII chez ses grands vassaux), la Saint-Barthélemy (Henri III et sa cour), la Rome antique. Toutes les cours d'Europe aussi : la Suède (Christine), l'Angleterre (Catherine Howard, Kean), la France, bien sûr. Les registres vont de la peinture des mœurs contemporaines (Antony) au fantastique le plus noir (Don Juan ou La chute d'un ange). 1829-1839, c'est la décennie flamboyante de Dumas dramaturge. Il est l'homme des répliques célèbres (" Elle me résistait, je l'ai assassinée ") et des situations extraordinaires, le fabricant de mélodrames et l'auteur du premier succès du théâtre romantique - avant Hernani. Le jeune homme sait trouver les chemins de la sensibilité contemporaine. Il sait enthousiasmer les enfants perdus de l'Empire, cette génération dont les pères furent des héros - comme les généraux Dumas et Hugo - et dont les fils traînent leur ennui. Le fameux " mal du siècle ", c'est dans les salles de théâtre qu'on le soigne. Dumas met en scène les passions que chacun rêve de ressentir. Mais au contraire de Racine qui les décrit pour mieux les condamner, Dumas tente de trouver des mots et des situations qui puissent être vécus. Loin de porter la société au théâtre - ce que font les moralistes -, il envoie le théâtre au visage de la société, pour qu'elle puisse le vivre en direct. N'en était-il pas ainsi de sa vie, qui fut un théâtre permanent ?