Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les Contes indiens de Stéphane Mallarmé furent écrits sans doute en 1893, à la demande de son amie Méry Laurent ; elle avait apprécié les Contes...
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Les Contes indiens de Stéphane Mallarmé furent écrits sans doute en 1893, à la demande de son amie Méry Laurent ; elle avait apprécié les Contes et légendes de l'Inde ancienne, publiés par Mary Summer en 1878, mais n'en goûtait guère le style ; elle les confia donc à Mallarmé pour qu'il en donne sa version. Et le poète s'en retourna avec un petit livre sous le bras.
Le tour de force de la langue mallarméenne s'impose dans ce soi-disant modeste exercice de réécriture ; il n'en modifie pas l'histoire mais modèle la composition, le vocabulaire et la syntaxe et, loin d'aventurer des greffons, il façonne un conte nouveau dont le merveilleux n'est plus contenu dans les aventures et leurs conséquences morales mais est tout entier déployé dans le style. C'est la juxtaposition des deux versions dans un même recueil, celle de Mallarmé et celle de Mary Summer, qui permet de mesurer ce travail.
L'histoire préoccupe Mary Summer; son intention est sociologique, conservatrice, quasi ethnographique. Mallarmé, lui, entreprend un tout autre travail, celui d'un transfert littéraire qui ne serait pas la traduction de récits étrangers en langue française mais leur version en manière mallarméenne.