Biographie de Charles Corm
Charles Corm, né à Beyrouth le 4 mars 1894, est le fils du premier peintre libanais de renom, Daoud Corm. Tout jeune homme, en 1919, il fonde et dirige « La Revue Phénicienne », la première publication de langue française, tribune politico-culturelle de la scène libanaise de l’époque. À la suite d’un voyage en Amérique, il prend la représentation de Ford pour le Proche-Orient. Se déplaçant sans cesse entre ses agences disséminées dans la région, il vivra au plus près le drame arménien tout spécialement en Cilicie et dans le Sandjak.
À partir de 1934, il se consacre pleinement à la littérature et publie alors La Montagne inspirée, une ode à son pays et son oeuvre la plus connue. En 1939, il monte en grande partie à ses frais le premier pavillon du Liban à l’Exposition Universelle de New-York, un spectaculaire panorama du patrimoine national. Il contribuera également à la fondation de la Bibliothèque Nationale ainsi que du Musée National de Beyrouth, mais ne cessera d’écrire, surtout de la poésie, jusqu’à la fin de sa vie en 1963.
Son message à ses compatriotes a toujours été humaniste et universel. Pour Charles Corm, l’histoire et les racines d’un peuple non seulement forgent son identité,mais surtout lui permettent de
survivre : s’il remet ses aïeux phéniciens à l’honneur, c’est parce « qu’avant de devenir chrétiens ou musulmans, ils n’étaient qu’un même peuple uni dans une même gloire ».