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Lorsqu'il est envoyé dans une prison russe, accusé d'appartenir à un mouvement écologiste d'action directe, la première lettre qu'écrit Ivan est pour sa soeur, Vera. Suivent une dizaine de carnets contenant la confession d'un homme fatigué de lutter contre sa culpabilité ; au procès, il reconnaîtra tout ce dont il est accusé, n'essaiera pas de se défendre. Ivan retrace l'histoire d'un orphelin soviétique arraché à son pays, devenu le trophée d'une famille de la bourgeoisie parisienne.
Celle de deux adolescents, frère et soeur d'adoption, captifs d'une passion insoluble et douloureuse. Celle de la frontière entre désir et pulsions qui se trouble, de l'amour qui cède le pas à la violence. Et de la nature comme possible voie de rédemption. Dans ce premier roman happant, porté par une écriture délicate et ardente, Katia Flouest nous confronte à ce que l'amour peut porter de forces, de déchirements, mais aussi de métamorphoses.
Forêt et béton
Enveloppante, la plume de Katia Flouest témoigne d'une grande sensibilité aux lieux, les décors de ce roman étant encore plus vibrants que ses personnages. L'URSS ploie, la Russie naît, les rues grises de la capitale laissent entrer le capitalisme et la corruption qui rongent bientôt les forêts. Ce premier roman prometteur a ainsi pour plus grand défaut d'explorer trop de pistes, ce qui diminue son message et sa force d'évocation (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/03/20/coeurs-vivaces-katia-flouest/)