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Acteurs, danseuses, funambules, geishas, petits boutiquiers, ils habitent tous Asakusa, célèbre quartier historique du nord-est de Tokyo particulièrement touché lors du grand tremblement de terre de 1923. Kawabata s'est attaché à relater, à travers la vie de quelques très jeunes personnages, la misère, la débrouillardise et l'optimisme de ceux qu'il regarde comme des héros de roman. Dans ce monde interlope, une jeune femme, Yumiko, incarne le rêve d'un amour idéalisé.
Peints dans un style elliptique, qui évoque l'art de l'estampe, ces tableaux présentent un Tokyo insolite, vrai, d'une prodigieuse liberté, à l'opposé de la ville bétonnée d'aujourd'hui. Le Japon d'hier, son étonnante vitalité, sa singulière modernité sont ainsi au coeur de ce premier roman de Kawabata, jeune écrivain à la curiosité insatiable, souvent humoriste, hanté déjà par les interrogations qui parcoureront ensuite ses plus grandes oeuvres.
Chronique d'Asakusa
L'auteur dépeint la vie d'un quartier de Tokyo dans les années 1930. C'est un recueil de nouvelles mais le personnage de Yumiko sert de fil conducteur. Comme toujours, les descriptions se font par petites touches, l'écriture épurée de l'auteur donne une ambiance singulière à l'ensemble. Empreinte de nostalgie, l'écriture de Kawabata est une écriture de l'indicible, presque comparable en cela à de la poésie.