Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" On m'a amenée ici parce que je téléphonais à des gens déjà morts. Parce qu'un dimanche soir, j'ai tris la nappe, le couvert, pour quatorze personnes...
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" On m'a amenée ici parce que je téléphonais à des gens déjà morts. Parce qu'un dimanche soir, j'ai tris la nappe, le couvert, pour quatorze personnes et attendu, assise sur une chaise de la salle à manger, que viennent ceux que je n'avais pas invités. Parce que dans la semaine et même parfois le dimanche, je me promenais sur la lande en chaussons et en tablier. On m'a même vue aux grandes marées, sans précaution aucune, marcher sous la pluie et tremper mes chaussons aux premières vagues. Et alors ? Qu'est-ce que cela prouve ? "
En empruntant la voix et les attitudes de Léontine, en adoptant les soubresauts erratiques de sa pensée, Marie le Drian invente un univers, une langue et une musique à la fois drôles et bouleversantes, comme elle l'avait déjà fait si brillamment dans Hôtel maternel et La Cabane d'Hippolyte.