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En émergeant dans le difficile contexte politique de l'Italie de la fin des années soixante-dix, l'Arte Povera a reflété le climat contestataire de cette époque dans son rejet de la société de la consommation et du profit. Ses artistes - Pistoletto, Fabro, Penone, Merz, Boetti, Paolini, Anselmo, Kounellis, Zorio - ont pourtant su ancrer leur travail dans une pensée plastique capable de faire exister l'œuvre en dehors de tout discours théorique ou révolutionnaire.
L'Arte Povera oblige l'artiste à une stratégie de balancement entre la matière de l'objet et ses signes d'ordre conceptuel. Le statut éminent de l'œuvre se traduit dans une prise en compte du rapport au spectateur. L'œuvre résulte de matériaux primaires réunis dans des montages simples et directs, proposant des matières encastrées plutôt que des assemblages sophistiqués, donnant à percevoir les résistances tensionnelles, la circulation de l'énergie, la transition des forces en présence dans l'objet.
Ayant reçu la plus grande reconnaissance internationale, il apparaît aujourd'hui comme le dernier grand mouvement d'avant-garde du XXe siècle.