Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Et si, aujourd'hui, Antigone s'appelait Aïcha ? Et si son objection de conscience prenait la forme du hijab ? Essayons : le vénérable texte de Sophocle...
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Et si, aujourd'hui, Antigone s'appelait Aïcha ? Et si son objection de conscience prenait la forme du hijab ? Essayons : le vénérable texte de Sophocle résiste étonnamment bien à l'exercice. Les personnages n'ont rien perdu de leur jeunesse, les dialogues de leur actualité. Aujourd'hui, comme il y a vingt-cinq siècles, lorsque Athènes faisait l'expérience de la démocratie, le religieux relance nos interrogations : où passe, en régime d'autonomie et d'égalité, la limite du permis et de l'interdit ? Où placer les dieux dans cet agencement du collectif ? Où s'arrête le ressort de la cité et où commence l'empire du foyer ? Mais le théâtre, c'est d'abord et surtout la mise en intrigue de l'humain. Car le voile n'est ni une abstraction, ni un dogme, mais l'énigme d'une femme chaque fois différente. Chaque Aïcha voilée, c'est une humanité qui se cherche. Et la cité qui doit réinventer les formes de sa civilité.
Juriste et philosophe, François Ost est Vice-Recteur des Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles. Il a notamment publié Raconter la loi. Aux sources de l'imaginaire juridique (Odile Jacob, 2004).