Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Qui est W W ? Si l'on en croit le préfacier- l'honorable Patrick Reumaux -, il s'agirait d'un auteur trop craintif pour jeter sa véritable identité...
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Qui est W W ? Si l'on en croit le préfacier- l'honorable Patrick Reumaux -, il s'agirait d'un auteur trop craintif pour jeter sa véritable identité en pâture aux canines des critiques. Les esprits forts, connaissant le goût dudit Reumaux pour la farce, ne manqueront pas de voir sa main glissée entre les deux W du romancier fantôme. Reumaux a tenu à les détromper... dans une préface on la balle se trouve renvoyée entre les mains de feu Edgar Poe. Et l'on saura peu après que l'un des héros du roman s'appelle William Wilson... L'auteur aurait-il voulu réécrire à sa façon le conte éponyme du divin Edgar ? On en frémit d'avance, pareil sacrilège ne pouvant s'achever que dans la honte de celui qui l'aurait osé. Pourtant, quelques ressemblances... N'en disons pas plus. Ou plutôt si : juste deux phrases... Le William Wilson de Poe fait peser sur les épaules du lecteur une angoisse qui l'empêche quasi de respirer d'un bout à l'autre de l'histoire. Au lieu que le héros du mystérieux W W, qui s'entend pourtant à l'art d'assassiner son prochain, nous autorise à bien rire - un peu jaune il est vrai.
Alter ego narre l'histoire de trois meurtres commis sur des femmes aux prénoms proches : Else, Elsie, Elsa... dans trois lieux différents, tantôt par un certain William Wilson, le pervers personnage d'Edgar Allan Poe, tantôt par un nouveau romancier trop timide pour affronter les critiques. L'assassin est finalement démasqué à Venise. L'humour noir revient au galop : toute fiction serait-elle l'éloge du faux ?