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Héritiers d'une histoire de près d'un siècle, les artilleurs du 61e RA détiennent avec humilité les traditions du 61e régiment d'artillerie de campagne (RAC) créé en mars 1910. Régiment d'artillerie le plus atypique qui soit, il sera engagé au coeur de tous les conflits de la Première Guerre mondiale, qui lui a valu l'attribution de la fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d'honneur, à la campagne de France en 1940.
Disparu avec l'armée d'armistice en 1942, recréé dès 1945, il engagea en Algérie des unités de marche puis, dans les années 90, des batteries sur les théâtres d'ex-Yougoslavie. Le 61e RA connut ainsi tous les équipements d'artillerie, du fameux canon de 75 mm à l'automoteur de 155 mm, en passant par les canons antiaériens dans les années 50, jusqu'au drone tactique en 1999. Depuis 2008, ses drones appuyèrent, sans interruption pendant quatre années, les nombreuses unités françaises engagées en Afghanistan.
Subordonné à la brigade de renseignement, le 61e RA est devenu depuis 1999 le régiment de renseignement image de l'armée de Terre française. Soucieux de relever les défs permanents liés à la troisième dimension, dans un contexte marqué par l'arrivée de nouveaux systèmes d'armes à la pointe de la technologie, le régiment de la Haute-Marne et ses hommes oeuvrent avec exemplarité et sens du devoir dans l'accomplissement de chacune de leurs missions.
L'évolution des conflitsarmés, tout comme l'accroissement du nombre et du type de missions, renforce aujourd'hui l'importance des savoir-faire des artilleurs oeuvrant dans le monde de l'aéronautique et du renseignement. Ainsi, le rôle du 61e RA et des drones en général devrait rester déterminant dans les prochaines décennies.
