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Tout a commencé par la mort d'un chat dans une cour d'immeuble à Tokyo. C'est du moins ce qu'ont prétendu les médias internationaux. L'animal avait les yeux révulsés, la bave aux lèvres, le poil hérissé. La propagation du virus HD250 aurait son origine dans le décès étrange de cet animal près d'un marché très fréquenté durant la saison des pluies. Evidemment, nous autres, en Europe, nous étions très éloignés de cet événement et n'avons eu vent de l'incident que des mois plus tard.
A cette époque, j'étais éboueur en province et Noël approchait. Les cadences s'accéléraient pour garder les rues propres. La foule se massait dans les magasins et j'avais à peine le temps de suivre les informations. Pourtant avec le recul, je m'aperçois que nombreux étaient les journaux qui insistaient déjà sur l'ampleur de l'épidémie dans l'empire du soleil levant. On parlait d'hôpitaux surchargés, d'excès de mortalité.
Tout cela nous paraissait très lointain, irréel. Les fêtes se passèrent dans l'insouciance et l'euphorie habituelle.