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À découvrir
Les deux Allemands Max et Martin, associés marchands d’art installés en Californie, sont des amis de longue date. Lorsqu’en 1932 Martin retourne vivre à Munich, s’établit entre les deux hommes une correspondance d’abord assidue, puis de plus en plus espacée, à mesure que Max, de confession juive, constate l’emprise croissante de l’idéologie nazie sur son ami.
Inspirée de vraies lettres, cette nouvelle fit grand bruit lorsqu’elle parut en 1938, en pleine tension d’avant-guerre. Comment ne pas voir dans cette histoire une miniature du processus d’escalade menant à la
seconde guerre mondiale, entre une Allemagne nazie de plus en plus belliqueuse et sûre d’elle, et des nations d’abord incrédules, bientôt contraintes à la confrontation violente une fois l’inconcevable avéré ? A l’époque de sa publication, un tel texte ne pouvait que sonner comme une terrible prémonition et soulever un raz-de-marée émotionnel chez ses lecteurs.
L’aspect le plus saisissant du récit réside sans doute dans le contraste entre sa formidable puissance et son extrême économie de moyens. L’échange de quelques lettres suffit à rendre claire et palpable une vérité, alors forcément pressentie, mais encore repoussée dans l’esprit du public. L’indifférente et désinvolte cruauté de Martin s’exprime en quatre mots lapidaires : « Ta sœur est morte ». La riposte de Max tient en quelques très courtes lettres, assassines au sens littéral du terme, qui laissent au lecteur le soin d’imaginer leurs tragiques conséquences. Sous la surface de chaque page se profilent ainsi des perspectives d’autant plus vertigineuses qu’elles laissent à notre intuition le soin de les sonder et de combler les pointillés.
Coup de maître donc que cette nouvelle, au point qu’elle fut jugée par l’éditeur et par l’époux de l’auteur comme « une histoire trop forte pour avoir été écrite par une femme », d'où le pseudo masculin Kressmann Taylor. Un texte choc, intemporel, dont les qualités m’ont irrésistiblement évoqué Stefan Zweig.
Cette correspondance épistolaire nous plonge dans les heures les plus sombres de notre Histoire, la montée de nazisme jusqu'à sa puissance idéologique qui broie tout, même les esprits éclairés, intelligents.
Mais c'est surtout une leçon de vie qui nous guide: ne jamais choisir la loi du plus fort.
Catherine
Martin Schulse, allemand et Max Eisenstein, juif américain sont deux amis très proches unis également par les affaires avec une galerie de peinture à San Francisco. En 1932, au meilleur de leur activité, Martin quitte les Etats-Unis pour rentrer en Allemagne avec sa famille. Commence alors une correspondance entre eux d’une vingtaine de lettre qui débute en novembre 1932 pour s’achever en mars 1934. Les premiers échanges sont chaleureux, mais rapidement, Max exprime son inquiétude face à la situation politique en Allemagne. Martin, quant à lui, répond aux lettres en montrant sa
fascination pour la politique d’Hitler. Comme sa nièce vit en Allemagne durant cette période trouble, Max demande à Martin de la protéger. Martin reste sourd aux injonctions de Max et la correspondance qui s’ensuit est d’une violence subtile rare.
Cette correspondance fictive publiée en 1938, un an avant qu’éclate la deuxième guerre mondiale est une véritable introduction pour appréhender et comprendre les événements tragiques qui ont marqué cette période encore récente.
Un livre qui s'adresse au plus grand nombre car il est à la fois simple à aborder et extrêmement efficace dans le message qu'il délivre. Cela fait plus de 10 ans que je l'ai lu et je m'en souviens encore parfaitement c'est pourquoi je le considère comme un classique incontournable.
Il y a certains passages de l’histoire que l’on préfère oublier. Des passages comme l’entre-deux guerres en Allemagne, où le nazisme s’installe dans les bureaux politiques, et dans les esprits. Comment retranscrire ce passage obscur vers la haine et l’incompréhensible ? Pour Kressmann Taylor, la solution reposait dans un récit épistolaire entre deux amis. Deux amis qui ne le restent pas tout au long de la correspondance, le juif ne comprenant bientôt plus les réactions de l’Allemand resté en Allemagne, sous l’influence de l’opinion publique qui gronde.
Inconnu à cette
adresse est une nouvelle inoubliable, à lire, à relire et à recommander. En tout cas ce livre m’a particulièrement touchée, et ce – quel exploit – en très peu de pages !
Les romans épistolaires ne sont pas à la mode, mais Inconnu à cette adresse est intemporel. Véritable condensé d’émotions, cet ouvrage de Kressmann Taylor vous fera vivre l’amitié entre Max Eisenstein et Martin Schulse, l’un juif et l’autre non, et ce n’est pas un détail dans l’Allemagne de 1932.
En effet l’Allemagne de l’entre-deux guerres n’est pas des plus accueillantes envers les juifs, ce qui pousse Max Eisenstein à migrer à San Francisco. Il garde contact avec son ami Martin, mais au fil des missives, l’amitié va se muer en incompréhension, puis même
– attention spoiler – en aversion.
Incontournable de votre bibliothèque, Inconnu à cette adresse est à mettre entre toutes les mains. (tout comme le Matin Brun de Franck Pavloff, que je vous recommande chaudement également)
Je vous recommande ce livre qui est un echange de lettre entre deux amis un vivant en allemangne et un juif vivant en amerique au debut de la prise de pouvoir de Hitler.
J'ignorais complètement que cette correspondance fictive avait été écrite avant la Seconde Guerre Mondiale. Cela a d'autant plus d'impact car l'auteur avait vu juste! Certes, ce roman est un peu court mais quelle force se dégage de ce récit prémonitoire! Et la fin est aussi inattendue que terrifiante! Au final, c'est un livre qui résume bien les rapports humains durant cette période.
Cette nouvelle de 80 pages est, à juste titre, enseignée dans bien des collèges. Correspondance imaginaire mais basée sur des lettres ayant réellement existé, elle est le lien entre deux amis de longue date, tous deux allemands d'origine mais dont l'un, Max, est juif et vit en Californie. Martin, lui, est revenu vivre en Allemagne aprés de nombreuses années aux USA. Ils gèrent ensemble une galerie d'art en Amérique. De novembre 1932 à mars 1934, nous allons les voir, à travers leur correspondance, s'éloigner l'un de l'autre au fur et à mesure que Martin cède à la fascination du nazisme montant. Jusqu'à une fin totalement inattendue et terrible. Texte indispensable, à faire lire à nos ados et à discuter avec eux...
c'est une histoire malheureusement qui aurait pu toucher beaucoup d'entre nous. La haine & la peur qui s'y développe petit à petit montre bien que l'incompréhension amène à des actes terribles! C'est un livre qui se lis vite...à lire!
Une nouvelle effroyable qui se lit d'un trait. Sous la forme d'une correspondance l'auteur, nous montre l'évolution d'une amitié quasi fraternelle entre un juif américain et son associé Allemand rentrant dans son pays natale au début des années 30 lors de la montée du nazisme...
Kressman Taylor écrivit cette nouvelle machiavélique en 1938.... Comme quoi, certaine personne était éveillée à l'époque... A lire et relire, inoubliable...
Cette nouvelle, écrite avant la deuxième guerre mondiale, est véritablement prémonitoire.
Une très grande part est laissée à l'imagination du lecteur...
A lire absolument !
Cet échange épistolaire entre deux amis l'un de retour en Allemagne et l'autre resté aux États Unis est un vrai régal à découvrir. Nous suivons peu à peu l'évolution de leur amitié. Nous découvrons avec effroi l'influence du monde politique sur leur quotidien et leur relation.
L'histoire est si bien écrite que cet échange entre Allemagne et États Unis est trop court à mon goût!
Des lettres qui laissent entrevoir toute l'horreur de ce qui se prépare en Allemagne, l'Histoire.
Quant on pense que ce texte a été publié pour la première fois en 1938 aux Etats-Unis...
Pur génie !
Cher Vous,
Honte à moi qui n’avait pas encore lu ce classique. J’étais passé à côté ! C’était sans compter sur un ami qui me l’a offert. "Tu devrais aimer" m’a-t-il dit en me l’offrant.
Ah ça, pour aimer, j’ai aimé.
Écrit sous forme épistolaire, deux allemands correspondent. Deux amis qui ont fondé une galerie d’art en Californie. Max est resté là-bas, Martin est rentré en Allemagne. Ah oui, j’oubliais, Max est juif et nous sommes en 1932 au départ du livre…
Une amitié qui semblait au-dessus de tout. C’était sans compter la contamination de Martin par la peste brune, qui insidieusement va l’envahir, le transformer.
Au fil des missives, le ton change, le détachement apparait, les idées gangrènent…
C’est court, quatre-vingts pages, comme quoi il n’y a pas besoin de faire des milliers et des milliers de signes pour avoir une histoire formidable, révéler l’art de la manipulation !
C’est tout bonnement du pur génie, à lire impérativement !
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/10/27/39194868.html