Biographie de John Fante
D'origine modeste, John Fante, fils d'immigrants italiens, né en 1909 à Denver (Colorado), fait très jeune ses premières gammes en écriture. Il montre ses textes à H. L. Mencken qui lui achète dès 1932 sa première nouvelle pour l'American Mercury, le prestigieux magazine qu'il dirige. Commence alors entre les deux hommes une amitié épistolaire qui durera plus de vingt ans. En 1933, son premier roman, La Route de Los Angeles, est refusé par les éditeurs et il lui faudra attendre cinq ans la publication de Bandini.
Parallèlement, il fait ses débuts dans les studios de Hollywood où il participe, de 1935 à 1966, à la rédaction de scénarios d'une dizaine de films. Romancier autobiographe, Fante n'a jamais raconté dans ses romans qu'une seule histoire, la sienne. Celle d'un immigré de la deuxième génération, de son père, de sa mère, de ses frères et soeurs et de leurs voisins bavards et catholiques, italiens eux aussi.
Il raconte également ses vagabondages à Hollywood, l'argent facile dans lequel on se noie, puis le choix de la pauvreté qui est celui de l'écriture. Tardivement révélé au public avec Pleins de vie, John Fante est mort en 1983.
Bandini
En attente de réédition en poche depuis bien (trop) longtemps, voici Bandini de retour et accessible à tous ! Si vous n'avez pas lu ce chef d’œuvre de la littérature américaine, jetez vous dessus ! Arturo Bandini, personnage principal de ce roman, et double littéraire de l'auteur, c'est le symbole d'une génération d'émigrés qui peine à trouver sa place dans la société américaine de l'époque. Du fond de son Colorado, Bandini s'adonne à ses deux passions, l'écriture et les femmes, sans le sou mais remonté comme un diable dans sa boite. Ce qu'il faut retenir de ce roman c'est la force et le caractère de Bandini, cette volonté de fer, celle d'un homme qui ne se laisse jamais abattre dans la poursuite de ses rêves, aussi modestes soient-ils, malgré les vicissitudes de la vie et de la société. La langue est splendide, éblouissante... On ne peut pas rester insensible à un tel chef-d’œuvre littéraire !