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Après une randonnée en canoë d'Anvers jusqu'à Pontoise -- racontée dans Un voyage sur le continent -- Robert Louis Stevenson (1850-1894) traverse à pied les Cévennes et relate son périple dans Voyage avec un âne dans les Cévennes, publiéà Londres en juin 1879.
Parti le 22 septembre 1878 du Monastier, près du Puy-en-Velay (Haute-Loire), le futur auteur de L'Île au Trésor conte son cheminement en compagnie de l'ânesse Modestine jusqu'à Saint-Jean-du-Gard, près d'Alès (Gard), où il arrive 12 jours plus tard, le 03 octobre.
Outre les descriptions poétiques des paysages et les réflexions que lui inspire la nature, ces quelque 195 km à pied à travers les Cévennes sont aussi l'occasion, pour l'écrivain écossais, d'évoquer l'histoire de la révolte des Camisards.
L'itinéraire suivi par Stevenson est aujourd'hui devenu un chemin de Grande Randonnée, le GR 70.
INVITATION AU VOYAGE
En 1878, un écossais de vingt-huit ans, protestant, francophile et francophone ''randonne'' du Monastier-sur- Gazeille ( Haute-Loire ) jusqu'à Saint-Jean-du-Gard, traverse le Velay, le Gévaudan ( encore hanté par la Bête ) et le pays des Camisards, but de son voyage, en compagnie de l'ânesse Modestine.
Ce sera pour lui, que l'on regarde avec curiosité et sympathie le plus souvent, l'occasion de rencontres mémorables ( les pères de la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges ), de communion intense avec la nature, lui qui fuit l'artificialité du mode de vie de son époque ( inoubliable nuit dans la pineraie, chapitre 2 de '' Encore le Gévaudan'' ), la découverte de paysages beaux et rudes et d'horizons fabuleux, sans oublier ce pays des Camisards cher à son coeur, et ce, toujours dans un esprit d'ouverture, de paix et de tolérance.
Le récit se termine par un adieu bouleversant à celle qui fut sa compagne des bons et mauvais jours, l'inoubliable Modestine.