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Ce roman est le compte rendu à la fois nostalgique et espiègle de la randonnée qu'effectua Stevenson avec une ânesse obstinée dans les Cévennes en 1878. Tandis que l'animal réinvente, à mesure de sa fantaisie, le chemin du voyage, son maître se prend peu à peu aux joies de l'errance. Éloge de la lenteur et du goût pour l'inutile, Voyage avec un âne dans les Cévennes nous invite « à voir le monde comme une bohème non pas vraiment raffinée, mais glorifiée et pacifiée » (Henry James).
INVITATION AU VOYAGE
En 1878, un écossais de vingt-huit ans, protestant, francophile et francophone ''randonne'' du Monastier-sur- Gazeille ( Haute-Loire ) jusqu'à Saint-Jean-du-Gard, traverse le Velay, le Gévaudan ( encore hanté par la Bête ) et le pays des Camisards, but de son voyage, en compagnie de l'ânesse Modestine.
Ce sera pour lui, que l'on regarde avec curiosité et sympathie le plus souvent, l'occasion de rencontres mémorables ( les pères de la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges ), de communion intense avec la nature, lui qui fuit l'artificialité du mode de vie de son époque ( inoubliable nuit dans la pineraie, chapitre 2 de '' Encore le Gévaudan'' ), la découverte de paysages beaux et rudes et d'horizons fabuleux, sans oublier ce pays des Camisards cher à son coeur, et ce, toujours dans un esprit d'ouverture, de paix et de tolérance.
Le récit se termine par un adieu bouleversant à celle qui fut sa compagne des bons et mauvais jours, l'inoubliable Modestine.