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Elle est parfois paresseuse, souvent têtue, mais toujours affectueuse. Il s'agit de Modestine, l'ânesse qui accompagne, dans ce récit autobiographique, Robert Louis Stevenson, lors de sa singulière traversée des Cévennes. Ensemble, ils partagent cette aventure, ponctuée de multiples rencontres et imprévus. Et malgré leur lien orageux, une amitié atypique éclot peu à peu au sein de ce duo aussi original qu'attachant.
' Il faisait déjà chaud.
J'attachai ma veste au paquetage, et je cheminai en bras de chemise. Modestine elle-même était de fort bonne humeur, et se lança spontanément, pour la première fois à ma connaissance, dans un trot cahoté qui, à chaque secousse, envoyait les avoines danser dans la poche de mon manteau. Derrière moi, au nord du Gévaudan, la vue s'étendait à chaque pas. '
INVITATION AU VOYAGE
En 1878, un écossais de vingt-huit ans, protestant, francophile et francophone ''randonne'' du Monastier-sur- Gazeille ( Haute-Loire ) jusqu'à Saint-Jean-du-Gard, traverse le Velay, le Gévaudan ( encore hanté par la Bête ) et le pays des Camisards, but de son voyage, en compagnie de l'ânesse Modestine.
Ce sera pour lui, que l'on regarde avec curiosité et sympathie le plus souvent, l'occasion de rencontres mémorables ( les pères de la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges ), de communion intense avec la nature, lui qui fuit l'artificialité du mode de vie de son époque ( inoubliable nuit dans la pineraie, chapitre 2 de '' Encore le Gévaudan'' ), la découverte de paysages beaux et rudes et d'horizons fabuleux, sans oublier ce pays des Camisards cher à son coeur, et ce, toujours dans un esprit d'ouverture, de paix et de tolérance.
Le récit se termine par un adieu bouleversant à celle qui fut sa compagne des bons et mauvais jours, l'inoubliable Modestine.