Je tiens d’abord à remercier les éditions Gallimard, qui me permette de découvrir de nouveaux romans mais aussi de nouveaux auteurs. Quand j’ai reçu ce livre, je ne connaissais pas cette auteure et ni ce livre. Donc c’est avec plaisir que j’ai feuilleté ce livre et je me suis dis qu’il allait être vite lu, restait plus qu’à ce que l’histoire m’entraine. J’ai bien aimé ma lecture, de ce fait, le livre a été lu rapidement.
On rencontre Standish, un jeune garçon âgé de quinze ans qui est dyslexique. De ce fait, pas grand monde ne l’apprécie et en plus, il vit
dans la Zone Sept donc il n’a pas beaucoup de moyen financier. Comme ce livre est une dystopie, le monde que l’auteure a créé n’est pas stable, elle est contrôlée par la Patrie. Il a une vie très difficile, du coup, je pense que c’est un garçon qui ne ressent pas tellement les choses (sauf par rapport à Hector et Papou). Standish nous raconte sa vie dans la Zone Sept et on découvre son monde…
Je vais d’abord commencer par ce qui m’a dérangé dans ce livre. L’auteure a une intrigue prenante mais c’est tout. Les chapitres sont très courts, imaginez, cents chapitre pour deux cents cinquante quatre pages. J’ai trouvé l’univers que Sally Gardner a créé est original, mais pas assez exploité, elle n’est pas allée au fond de ses pensées, de son imagination. Elle est restée sur les idées principales, ce qui est dommage car, le livre aurait pu être plus long – ce qui ne m’aurait pas dérangé – de plus, je me serais peut-être attachée à Standish, car j’ai été touché par ce personnage mais il manquait quelque chose. Par rapport aux personnages secondaires, l’auteure est restée vague aussi, Standish est notre héros donc on l’apprécie, mais les personnages secondaires n’ont pas été assez exploités, on ne connaît rien d’eux. De plus, on se pose de suite des questions par rapport aux coutumes, à la Zone Sept… L’auteure nous donne des indices petits à petits mais pas assez à mon gout, personnellement, je me pose encore des questions par rapport à ce livre sur l’univers.
A part le fait que Sally Gardner n’exploite pas assez ses idées, ses personnages, son univers, j’ai trouvé l’intrigue prenante. J’ai été intrigué par cette « homme de la lune », par « Juniper »… Il faut savoir que Sally Gardner est dyslexique, on le ressent dans le récit, l’auteure aurait très bien pu faire revoir son histoire, mais elle a décidé de le laisser ainsi, personnellement, ça ne m’a pas dérangé, bien au contraire car par moment, l’auteure insère des répliques assez insensées et redevient sérieuse l’instant d’après.
Son écriture est fluide et comme les chapitres sont courts, le rythme de lecture est rapide. On est dans le présent mais par flashbacks, Standish nous raconte comment il en est arrivé là avec son Papou. J’ai été touché par la vie qu’il mène qui n’est pas facile.
En conclusion, un livre intéressant et intriguant mais qui n’est pas assez complet à mon goût. Je n’ai pas détesté, au contraire car l’intrigue est prenante. J’ai bien aimé découvrir Standish, son passé et son présent. Un livre que je conseillerais mais avec quand même quelques précautions pour apprécier cette lecture.
http://livres-films-series.blogspot.fr/2013/09/une-planete-dans-la-tete-de-sally.html
Histoire originale mais qui manque de profondeur
Encensé par la critique en Angleterre et par l’équipe de Gallimard, ce livre allait-il être une révélation pour moi aussi ? Ou au contraire, allais-je être déçue comme la plupart des blogueurs que je connais ? Eh bien, même si ce livre m’a beaucoup plu, j’ai eu un sentiment de flou et d’inachevé qui a quelque peu terni mon ressenti.
Le livre est court, divisé en cent minuscules chapitres d’une page. J’ai beaucoup aimé ce découpage, mais quel dommage de faire tenir cette jolie histoire en si peu de mots ! On voudrait en savoir tellement plus sur le contexte, sur l’époque, sur ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là, en 1956, dans une Zone 7 pour les parias, sous un régime totalitaire. Il m’a manqué beaucoup d’informations et de détails pour que je me plonge vraiment dans cet univers pourtant très riche. J’ai eu l’impression de lire l’excellente ébauche d’un bouquin auquel il faut encore rajouter toute une toile de fond.
Cependant, l’histoire du jeune Standish, petit bouc émissaire de son école, est très plaisante et la morale du plus faible qui peut triompher donne une jolie note d’espoir à ce roman dans lequel tout semble désespéré. L’auteure, tout comme son personnage, est dyslexique, mais cela ne m’a pas particulièrement marqué pendant ma lecture. J’y ai même retrouvé quelques jolies phrases poétiques qui m’ont serré le cœur.
Une jolie histoire qui manque donc d’un petit quelque chose, selon moi. Il y a l’émotion, il y a un univers original, il y a une ambiance oppressante, il y a un héros attachant et il y a même une intrigue et une fin dynamique où l’on stresse pour Standish, mais on reste un peu en surface, sans jamais plonger au cœur de l’histoire. Et ça, c’est un peu dommage, car elle risque de vite être oubliée, alors qu’elle aurait pu me marquer bien longtemps.