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premier roman
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Russe
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Polina Passanenko
Une procédure. Et changer une seule voyelle, l’émotion remonte. La langue vous rappelle non à l’ordre mais aux souvenirs. Un prénom en héritage déjà modifié une fois pour dissimuler son origine et on vous somme de clarifier les vôtres. Commence alors l’histoire de votre langue, de quelques accents, d’une autre langue, le russe ; et une autre encore plus ancienne et pas tout à fait morte. Tout se passe dans l’enfance et à défaut de tirer la langue ou de vous taire encore une fois, vous ramenez plus d’un détail à lire et à entendre. Une naturalisation à rebours qui détaille
cet héritage et fait sourire parfois quand il ne bouleverse pas tout autant. "Russe à l'intérieur, français à l'extérieur". Un apprentissage dans le temps, les deux langues en donnent parfois une autre, transitoire et orale. Il y a un fond d’Histoire récente et quelques mots qui manquent ou quelques paroles à trous. On accouche les syllabes, on prononce une nouvelle vie, on perd son accent mais on n’oublie pas celle qui donna son prénom, ça non !
"L'accent, c'est ma langue maternelle"
Une procédure. Et changer une seule voyelle, l’émotion remonte. La langue vous rappelle non à l’ordre mais aux souvenirs. Un prénom en héritage déjà modifié une fois pour dissimuler son origine et on vous somme de clarifier les vôtres. Commence alors l’histoire de votre langue, de quelques accents, d’une autre langue, le russe ; et une autre encore plus ancienne et pas tout à fait morte. Tout se passe dans l’enfance et à défaut de tirer la langue ou de vous taire encore une fois, vous ramenez plus d’un détail à lire et à entendre. Une naturalisation à rebours qui détaille cet héritage et fait sourire parfois quand il ne bouleverse pas tout autant. "Russe à l'intérieur, français à l'extérieur". Un apprentissage dans le temps, les deux langues en donnent parfois une autre, transitoire et orale. Il y a un fond d’Histoire récente et quelques mots qui manquent ou quelques paroles à trous. On accouche les syllabes, on prononce une nouvelle vie, on perd son accent mais on n’oublie pas celle qui donna son prénom, ça non !